19 décembre 2016
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1252-6576
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5388
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Olga NOVIKOVA, « Le couronnement d’Ivan IV », Cahiers du monde russe, ID : 10.4000/monderusse.8797
L’article traite le couronnement comme une sorte d’exposé, dans lequel l’élite politique exprime, au moyen du symbole et de l’émotion, un ensemble d’idées complexes touchant aux rapports de la monarchie et du clergé, aux obligations du souverain et aux limites de son pouvoir. L’auteur analyse la signification juridique et politique des insignes, des gestes rituels, des prières, de l’homélie du métropolite. De l’avis d’Olga Novikova, le couronnement jouait le rôle d’une constitution, recréant une image idéalisée de la société, image qui pouvait influencer en retour les pratiques politiques réelles. Au cours de la cérémonie, on énonçait clairement les obligations du tsar, on décrivait ce que pourrait être un monarque idéal, on précisait dans quelles conditions l’empereur cessait d’être un souverain authentique. Le tsar, conclut l’auteur, contractait au cours du rituel toute une série d’obligations en présence de nombreux témoins, mais il n’avait à rendre compte de sa manière de s’en acquitter qu’à un seul d’entre eux : à Dieu qui, croyaient les organisateurs, assistait invisible à la cérémonie.