Отношения правителя и знати в Северо­Восточной Руси

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19 décembre 2016

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Peter S. STEFANOVIC, « Отношения правителя и знати в Северо­Восточной Руси », Cahiers du monde russe, ID : 10.4000/monderusse.8802


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Les relations entre le prince et la noblesse en Russie du Nord-Est (xive-début du xvie s.) : le baiser sur la croix comme serment de fidélité ?Au Moyen žge, les nobles russes qui entraient au service d’un prince lui juraient-ils fidélité ? Répondre à cette question est essentiel pour comprendre l’idéologie et le rituel des relations entre le prince et la noblesse. Malgré quelques voix discordantes, la majorité des historiens considèrent qu'en Russie du Nord-Est le serment de fidélité prenait la forme d’un baiser sur la croix. L’article examine les sources attestant que les nobles baisaient la croix en signe de fidélité au grand-prince de Moscou. Il s’agit des chartes dites krestoceloval´nye, conservées depuis la seconde moitié du xve siècle. Or, ces documents n’avaient pas pour but de s’assurer de la fidélité de tous les nobles mais seulement de ceux qui étaient soupçonnés de vouloir fuir à l’étranger. Il faut remarquer également qu’à ces actes étaient jointes des chartes de caution, par lesquelles des nobles et des prélats se portaient garants de leurs pairs suspectés, s’engageant à verser des sommes importantes si ceux-ci manquaient à leur parole. L’auteur conclut que le baiser sur la croix comme serment de fidélité d’un noble à son prince n’est apparu qu’à la fin du xive siècle, en raison de la rivalité entre Moscou et la grande-principauté de Lituanie, qui toutes deux cherchaient à réunir les territoires russes à leur profit. Une autre pratique fut introduite parallèlement : lorsqu’un nouveau prince accédait au trône, la noblesse dans son ensemble devait lui prêter serment. Il s’agissait d’un serment obligatoire, public et collectif qui revêtait notamment la forme d’un baiser sur la croix. Ces deux pratiques de baiser sur la croix n’ont rien de commun avec les rituels de vassalité en Europe occidentale. Elles sont liées à la formation de la monarchie moscovite centralisée.

Relations between the prince and the gentry in northeastern Russia between the fourteenth and early sixteenth centuries : was kissing the cross used as an oath of allegiance ?In the Middle Ages, did members of the gentry who entered the service of a prince pledge loyalty to him ? The answer to this question is crucial for understanding the ideology and ritual involved in the relationship between the prince and the gentry. With few exceptions, most historians agree that the oath of allegiance in northeastern Russia consisted in kissing the cross. This article examines sources attesting that the gentry kissed the cross as a sign of loyalty to the grand prince of Moscow. These are the krestotseloval´nye charters, which date back to the second half of the fifteenth century. They were not meant to ascertain the loyalty of all the members of the gentry, but only of those who were suspected of possible defection abroad. Mention must also be made that these charters were accompanied by documents in which noblemen and prelates stood security for their suspected peers and committed themselves to paying large sums of money if they failed to keep their word. The author concludes that kissing the cross as an oath of allegiance appeared as late as the end of the fourteenth century because of the rivalry opposing Moscow and the grand princedom of Lithuania in the gathering of Russian lands. A new practice was also introduced then : when a new prince acceded to the throne, the whole gentry had to pledge allegiance. This was obligatory, public, and collective, and involved kissing the cross. These two practices have nothing in common with the vassalage rituals of Western Europe. They are related to the formation of the centralized Muscovite monarchy.

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