J. M. R. lenz à Moscou et le projet d’une « république des savants »

Fiche du document

Date

19 décembre 2016

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1252-6576

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5388

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess



Citer ce document

HERIBERT TOMMEK, « J. M. R. lenz à Moscou et le projet d’une « république des savants » », Cahiers du monde russe, ID : 10.4000/monderusse.8827


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

L’article éclaire le projet de Lenz à partir à la fois du parcours personnel de son auteur et du contexte de l’époque. Ainsi cette « république des savants », liée étroitement aux cercles maçonniques moscovites et qui a sans doute connu une existence éphémère, s’inspire largement de la Deutsche Gelehrtenrepublik qu’un autre auteur du Sturm und Drang, Friedrich Gottlob Klopstock, fonda à Mannheim quinze ans auparavant. Elle s’inscrit dans la continuité de la démarche de Lenz (qui avait fondé sur son modèle une Société allemande à Strasbourg), tout en reflétant l’esprit du temps par l’introduction de certains principes d’égalité en écho aux idées venues de France et d’Amérique, et en s’adaptant aux réalités russes. Il en résulte le projet d’une société littéraire, qui, par désir d’harmonie universelle (et, implicitement, du maintien de l’ordre établi), réunit les représentants des diverses couches (« états ») de la société pour faire œuvre commune d’éducation et d’amélioration de la vie de la cité. Bien que Lenz soit convaincu des bienfaits de l’absolutisme éclairé et grand admirateur de Catherine, son projet s’insère néanmoins dans le cadre des initiatives culturelles privées prises alors par des cercles de la noblesse russe en dehors de la sphère officielle de l’État et qui, dans le domaine culturel, tentent de s’affranchir de sa tutelle.

In this article, Lenz’s project is seen from the perspectives of its author’s life history and epochal background. Thus, this “scientists’ republic,” closely connected with Muscovite Masonic circles and apparently short-lived, was largely inspired by the Deutsche Gelehrtenrepublik founded in Mannheim fifteen years before by another Sturm und Drang author, Friedrich Gottlob Klopstock. While it was in keeping with Lenz’s thought (he had founded a German Society in Strasbourg on the same model), it also adapted to Russian realities and reflected the spirit of the time by introducing certain principles of equality echoing ideas coming from France and America. The result was a project for a literary society gathering representatives of the various social layers (‘estates’) with the double purpose of bringing education to and bettering the life of the city. Even though Lenz was convinced of the benefits of enlightened absolutism and greatly admired Catherine, his project nonetheless belonged to those private cultural initiatives taken at the time outside the official sphere of the state by Russian aristocratic circles trying to free themselves from the latter’s supervision.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en