7 avril 2022
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Ulrike Klinger et al., « Populism as a communication phenomenon: A cross-sectional and longitudinal comparison of political campaigning on Facebook », Mots. Les langages du politique, ID : 10.4000/mots.29685
Dans cet article, nous envisageons la notion de populisme comme un phénomène de communication qui comprend des éléments typiques de contenu (le peuple, l’anti-élitisme et l’exclusion des hors-groupes) et de style (l’évocation de la peur, la simplification excessive et le registre de langue), nous éloignant ainsi des approches centrées sur les acteurs pour adopter une approche centrée sur les contenus. Empiriquement, notre étude mesure les différents degrés et les différentes formes de populisme à travers l’analyse de 3564 posts Facebook publiés sur les pages de partis politiques en France, en Allemagne et au Royaume-Uni pendant les campagnes des élections européennes de 2014, les campagnes des élections parlementaires nationales de 2017 et une période non électorale dans chaque pays en 2018. Les résultats montrent que le populisme n’est pas un phénomène marginal, mais qu’il est présent dans environ un quart des messages ; qu’il existe des distinctions dans le temps entre les pays, les types de partis, les domaines politiques. Si les partis radicaux sont très exclusifs à l’égard des groupes marginaux à droite et très anti-élitistes à gauche et à droite, cette observation ne donne qu’une vision partielle du phénomène multiforme du populisme.