Méthodes de soin actives et préventives. Apports des maîtres rituels javanais et rapport au développement

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24 janvier 2013

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Jean-Marc de Grave, « Méthodes de soin actives et préventives. Apports des maîtres rituels javanais et rapport au développement », Moussons, ID : 10.4000/moussons.1585


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D’après un cas d’étude javanais, l’auteur propose une réflexion sur le caractère actif ou passif du rapport à la santé avec les conséquences sociales que cela revêt. Dans un premier temps, l’article présente une classification des soignants et l’arrière-plan socioculturel des pratiques de soin javanaises ; il présente aussi les conceptions javanaises de la maladie, finalement peu prises en compte dans les travaux préalables et se trouvant parfois en bute aux systèmes de valeurs de certaines tendances de l’islam. Ceci sert d’introduction à une ethnographie de première main sur des maîtres rituels et des maîtres d’arts martiaux javanais, les techniques thérapeutiques qu’ils utilisent et qu’ils enseignent – liées à l’initiation rituelle, aux cultes locaux, à la méditation, aux exercices du souffle, à la phytothérapie –, ainsi que le public auquel ils s’adressent. Les différents exemples décrits indiquent clairement qu’une tendance sélective des techniques se met en place depuis une vingtaine d’années, tendance qui s’accompagne dans certains cas d’une sécularisation et d’une standardisation ; cette modification permet à un public élargi de pratiquer les soins de façon active pour soi-même et pour les proches. Une tendance plus récente des praticiens consiste à afficher des tarifs pour se faire payer en monnaie moderne, ce qui a pour effet d’induire un nouveau type de passivité en matière de santé. La question est alors posée de savoir si la standardisation des techniques de « tradi-praticiens » telle qu’elle est induite par l’action de l’Organisation mondiale de la santé ne risque pas finalement de renforcer le caractère passif des patients à l’égard de pratiques qui fonctionnaient pour beaucoup sur un principe actif.

Drawing from a Javanese case study, the article proposes a reflection on the active or passive character developed towards one’s health, and the social consequences. As an introduction, it starts by presenting a classification of the Javanese traditional therapists and their cultural background. Javanese conceptions of illness, rarely taken into consideration in previous works and often exposed to certain Islamic value systems, are also presented. A firsthand ethnography then describes therapeutic techniques used and taught by Javanese ritual masters and martial arts masters—through ritual initiation, local cults, meditation, breathing exercises, herbal medicine—and the people they address to. These different examples clearly show that a selection of the techniques has been under-way for nearly twenty years. Alongside this selective tendency, the secularisation and standardisation of some of these techniques encourage its popularisation. A more recent trend where in therapeutic specialists ask for modern money in return for the treatment they offer also occurs amidst concerned persons. Such a shift introduces a new type of patient passivity in terms of health care. The question of whether or not the process of standardisation, as promoted by the World Health Organisation concerning the techniques of traditional therapists, reinforces patient passivity—when such practices require patient activity as a basic premise—is explored in conclusion.

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