4 septembre 2014
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Ariel Heryanto, « Can There Be Southeast Asians in Southeast Asian Studies? », Moussons, ID : 10.4000/moussons.2658
Cet essai aborde trois points. D’abord, l’on peut prédire que des études régionales se développeront un peu partout en Asie du sud-est, quoique l’intitulé et les limites de cette aire d’étude puissent être différents de ceux des études sud-est asiatiques emmenées par les États-Unis durant la Guerre froide. Ensuite, en dépit d’un tel développement, les études sud-est asiatiques « à l’ancienne », telles qu’elles ont mûri à l’autre bout de la planète, continueront d’influencer la production locale de savoir sur la région et, de façon profonde, constitueront pour les études régionales institutionnalisées basées en Asie du sud-est un héritage intellectuel, un bagage historique, une source d’inspiration, un soutien institutionnel et un partenaire. Enfin, la question du déséquilibre des relations, passées et présentes, dans la production et la consommation de savoir sur la région fera l’objet de débats plus sérieux qu’auparavant, soulevant la discussion de questions telles que l’agent opératoire, les positions de différence et la représentation. Cette tension, espérons-le, produira des résultats plus constructifs et innovateurs que les débats antérieurs sur l’indigénisation des sciences sociales (dans la décennie 1970) ou sur les « valeurs asiatiques » (dans la décennie 1990).