24 novembre 2017
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Stéphanie Khoury, « De rituel local à patrimoine national, réflexions sur l’expression rurale d’un théâtre au Cambodge », Moussons, ID : 10.4000/moussons.3933
Le lkhon khol est une pratique théâtrale du Cambodge qui relève des arts de cour et qui, sous sa forme rituelle, est traditionnellement mise en scène dans un village des environs de Phnom Penh, dans le cadre de cultes aux esprits tutélaires d’un territoire délimité. Géré par des autorités locales (chef de la troupe et monastère bouddhique), le théâtre est également lié à une forme d’autorité supérieure (la cour royale jusqu’aux années 1970 puis le ministère de la Culture à partir des années 1980). La troupe et sa pratique du théâtre ont connu de nombreux changements au cours des xxe et xxie siècles qui, sans altérer le caractère rituel des représentations locales, ont engagé la population villageoise et les instances dirigeantes en lien avec cette troupe dans une dynamique de redéfinition du théâtre rural en tant que patrimoine culturel. Cet article propose de suivre les reconfigurations conceptuelles (religieuses, socioéconomiques et politiques) mise en place dans le cadre de cette pratique théâtrale localisée afin de discuter de l’articulation des différentes sphères territoriales, patrimoniales et d’autorité qui se superposent dans son exercice.