7 juin 2018
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1620-3224
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2262-8363
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Thanida Boonwanno, « Ethnogenèse des Thaïs-Ko-Kong : une « ethnie-frontières » dans un espace transfrontalier. Hommage à Jean Baffie, mon achan », Moussons, ID : 10.4000/moussons.4125
La délimitation des frontières entre le Siam et la France (l’Indochine française), en 1904, a eu pour effet la séparation des populations siamoises entre ces territoires nouvellement frontaliers. Ko Kong était l’un de ces territoires que les Siamois occupaient depuis l’époque où ces confins, entre le Siam et le Cambodge, étaient mal délimités. Certaines études historiques et géographiques sur l’espace littoral du Cambodge (Pourtier 1969, 1971) montrent que les populations pionnières de Ko Kong sont venues d’endroits divers tels que la Chine, le Siam et le Vietnam. Cette assertion justifie de questionner « qui sont les Thaïs-Ko-Kong ? » puisque l’espace littoral de Ko Kong avant l’époque de la colonisation française n’accueillait pas seulement les Siamois. Cette question simple, posée par mon co-directeur de thèse, Jean Baffie, m’a été indispensable pour étudier ensuite l’ethnogenèse des Thaïs-Ko-Kong.