Langues terminologiquement peu documentées : exprimer les domaines de spécialité

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8 mars 2023

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Abibatou Diagne, « Langues terminologiquement peu documentées : exprimer les domaines de spécialité », Multilinguales, ID : 10.4000/multilinguales.9031


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Le présent article analyse les pratiques et théorisations autour de la terminologie de langues qui ne font pas l’objet d’usage et d’étude significatifs dans les domaines de spécialité en contexte africain. Diki-Kidiri (2008) a proposé, avec la terminologie culturelle, le cadre théorique d’analyse, le plus utilisé pour ces langues. La dimension aménagiste de la pratique terminologique a été mise en exergue par Bassey (2000) qui a proposé une étude comparative entre les pays anglophones et francophones africains. L’utilisation généralisée des langues nationales, notamment dans le système éducatif dans certains pays africains, notamment au Sénégal, pose de manière prégnante la question de leur équipement dans plusieurs champs spécialisés. Il y a une certaine forme d’affirmation identitaire, mais également un certain regain d’intérêt pour la valorisation de ces langues qui expliquent cet état de fait. Plusieurs travaux à caractère terminologique ont été menés soit par des linguistes, soit par des spécialistes d’un domaine déterminé en vue de trouver les unités terminologiques dans des langues des pays africains. Le caractère épars, ponctuel parfois artisanal de ces travaux témoigne toutefois d’une absence de méthodologie élaborée. L’expression de domaines tels que les sciences et la technologie fait appel, d’un point de vue linguistique, à l’usage de procédés morpho-lexicaux résumés en trois points : usage de ressources existantes, modifications de ressources existantes, ou création de nouvelles unités linguistiques (Sager, 1990). D’autres moyens contribuent à la création d’unités et concernent généralement l’histoire et la culture de la communauté locutrice. Le travail d’enrichissement et d’aménagement terminologiques s’inscrit nécessairement dans un projet élargi à trois volets. Il est d’abord question de documentation, à travers la recherche et la compilation de corpus. Le deuxième point s’articule autour de l’organisation et de la structuration des concepts et des unités terminologiques avec l’aide d’outils informatiques. Il est enfin question d’un travail de vulgarisation.

This article analyzes the practices and theorizations around the terminology of languages that are not the subject of significant use and study in specialized domains in African context. Diki-Kidiri (2008) proposed, with cultural terminology, the most widely used theoretical framework for these languages. The planning dimension of terminological practice was highlighted by Bassey (2000) who proposed a comparative study between English-speaking and French-speaking African countries. The widespread use of national languages, especially in education systems, raises the question of their equipment in several specialized domains. There is a certain form of identity affirmation, but also a certain revival of interest in favor of the promotion of national and local languages which explain this state of affairs. Several terminological works have been carried out either by linguists or by specialists in a given field with a view to finding terminological units in languages of African countries. The scattered, occasional and sometimes artisanal nature of these works, however, testifies to a lack of an elaborate methodology. The expression of fields such as science and technology calls, from a linguistic point of view, to the use of morpho-lexical procedures summarized in three points : use of existing resources, modifications of existing resources, or creation of new linguistic units (Sager, 1990). Other extralinguistic means contribute to the creation of units and generally concern the history and culture of the speaking community. The work of enriching and improving terminology is necessarily part of an enlarged three-part project. It is firstly a question of documentation, through the research and compilation of corpora. The second point revolves around the organization and structuring of concepts and terminological units with the help of computer tools. Finally, popularization work is the third aspect.

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