Désastres apocalyptiques : réflexions sémiotiques sur la représentation cinématographique de la fin du monde

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30 décembre 2023

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Simona Stano, « Désastres apocalyptiques : réflexions sémiotiques sur la représentation cinématographique de la fin du monde », Cahiers de Narratologie, ID : 10.4000/narratologie.14726


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A partir de la conception du désastre comme une « catastrophe » – comme le montre l'étymologie, un « point de non-retour », ou un « point critique » qui signe un bouleversement, un changement radical –, cet article se concentre sur les « désastres apocalyptiques », c'est-à-dire sur ces « événements catastrophiques » qui évoquent la « fin du monde ». Ce thème a en effet toujours été très présent dans l'imaginaire collectif, de l'eschatologie mythique et religieuse aux politiques écologiques, de la narrative dystopique au journalisme contemporain, etc. Indépendamment des particularités de chaque texte, on a généralement un ou plusieurs événements catastrophiques provoquant la destruction du planète et/ou l'anéantissement de l'humanité. Parfois il s'agit de catastrophes naturelles, déclenchées par des facteurs naturels tels que des corps astronomiques, des agents biologiques ou des phénomènes géologiques ; d'autres fois ces événements prennent plutôt la forme de catastrophes culturelles, résultant manifestement des actions de l'humanité. A vrai dire, toutefois, ces typologies ont toujours été interconnectées : alors que les catastrophes naturelles semblent être en partie liées à des bouleversements écologiques ou sociaux causés par des actions humaines (parfois inconscientes, parfois irresponsables), les catastrophes culturelles peuvent aussi être conçues comme des formes de dégénération entropique « naturelle » des organisations complexes. De plus, comme nous le montrerons à travers l'analyse sémiotique de textes cinématographiques pertinentes, les désastres apocalyptiques affectent à la fois la nature et la culture, impliquant tant l'environnement naturel et la vie biologique comme les artefacts culturels et la civilisation elle-même, ainsi que la capacité de donner du sens à l'existence individuelle et collective.

Drawing on the conception of the disaster as a “catastrophe” – i.e. in the etymological sense, a “point of no return”, a “critical point” which marks an disruption, a radical change –, this paper focuses on “apocalyptic disasters”, that is to say, those “catastrophic events” that evoke the “end of the world”. This theme has always been very present in the collective imaginary, from mythical and religious eschatology to ecological politics, from dystopian narrative to contemporary journalism, etc. Regardless of the peculiarities of each text, the destruction of the planet and/or the annihilation of humanity is generally caused either by “natural” disasters, triggered by natural factors such as astronomical bodies, biological agents or geological phenomena, or by “cultural” disasters, directly resulting from human action. However, these typologies have always been interconnected: while natural disasters seem to be partly linked to ecological or social upheavals caused by human actions (sometimes unconscious, sometimes irresponsible), cultural disasters can also be conceived as forms of “natural” entropic degeneration of complex organizations. Moreover, as we will show through the semiotic analysis of relevant cinematographic texts, apocalyptic disasters inevitably affect both nature and culture, altering the natural environment and biological life as well as cultural artifacts and civilization itself, also including the ability to give meaning to individual and collective existence.

Basándose en una concepción del desastre como “catástrofe” – según indica la etimología, un “punto de no retorno”, o “punto crítico” que marca una ruptura, un cambio radical –, este artículo se centra en los “desastres apocalípticos”, es decir, aquellos “acontecimientos catastróficos” que evocan el “fin del mundo”. De hecho, este tema siempre ha estado muy presente en el imaginario colectivo, desde la escatología mítica y religiosa hasta las políticas ecológicas, desde la narrativa distópica hasta el periodismo contemporáneo, etc. Independientemente de las particularidades de cada texto, se trata generalmente de uno o más eventos catastróficos que causan la destrucción del planeta y/o la aniquilación de la humanidad. A veces se trata de desastres “naturales”, desencadenados por factores como cuerpos astronómicos, agentes biológicos o fenómenos geológicos; otras veces, estos acontecimientos se presentan más bien como catástrofes “culturales”, resultantes de las acciones de la humanidad. Sin embargo, estas tipologías están fuertemente interconectadas: así como los desastres naturales parecen estar, por lo menos en parte, vinculados a trastornos ecológicos o sociales causados ​​por acciones humanas (a veces inconscientes, a veces irresponsables), los desastres culturales pueden concebirse como formas de una “natural” degeneración entrópica de las organizaciones complejas. Además, como mostraremos a través del análisis semiótico de algunos textos cinematográficos relevantes, los desastres apocalípticos afectan tanto a la naturaleza como a la cultura, involucrando tanto al entorno natural y a la vida biológica como a los artefactos culturales y a la civilización, hasta a la capacidad misma de darle significado a nuestra existencia individual y colectiva.

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