Archéologie coloniale au Maroc, 1920-1956 : civiliser l’archaïque

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17 juillet 2014

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Salima Naji, « Archéologie coloniale au Maroc, 1920-1956 : civiliser l’archaïque », Les nouvelles de l'archéologie, ID : 10.4000/nda.1166


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L’archéologie, sous le Protectorat au Maroc, s’est constituée à la faveur des premières fouilles autour de monuments de l’Antiquité romaine, souvent mis au jour par cette poignée d’archéologues qui se forma d’abord autour de la figure du Maréchal Lyautey, dans le sillage de Jérôme Carcopino et de l’École française de Rome. Ces hommes, issus de l’Instruction Publique ou de Saint-Cyr, se sentent investis de la mission de sauver de l’oubli une culture méconnue, menacée par l’extension du « progrès ». Cette communication se propose d’éclairer la trajectoire de l’une des figures majeures de la mise en patrimoine du royaume chérifien, qui utilisa les fouilles qu’il conduit ou ordonne, transformant bien souvent l’archéologie en « science coloniale », lui faisant épouser les grandes lignes de l’idéologie du moment. Car dans les travaux de cette période intense de défrichement du passé, subsiste toujours un hiatus entre le moment de la découverte de l’objet lors des fouilles et son objectivation (ou sa non-objectivation) lors de la publication. Une histoire de l’archéologie au Maroc serait à établir en montrant les liens intimes que ce savoir colonial en constitution fit avec les idées de son époque à partir des découvertes réalisées de vestiges majeurs de l’histoire du pays.

In the period of the Protectorate, archaeology was first formed around the early findings of the monuments of the Roman antiquity. These were uncovered by a group of archeologists who gathered first around the figure of Maréchal Lyautey , in the period of Jerôme Carcopino and and the French school of Rome.  These archeologists from the Public Education and Saint-Cyr set their main mission to rescue a culture which was threatened by all forms of progress and bring it back to being. This paper aims to shed lights on the path followed by the major figures in the development of Sharifi Kingdom which often transforms archeology into a kind of “colonial science” making it embrace the ideology of the time. For, there is always a gap between the time when the past is uncovered and the object is discovered and the time when it is “objectified “or “non-objectified” and published. The History of archeology in Morocco would be through showing intimate links which this colonial knowledge creates with the ideas of the period and the knowledge from the different discoveries of the relics in the history of the kingdom.

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