25 janvier 2022
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Aurélia Feugnet, « L’odyssée des mobilités », Les nouvelles de l'archéologie, ID : 10.4000/nda.11912
Cet article se veut être une introduction à la notion de « mobilité », de plus en plus utilisée en archéologie. La « mobilité » se situe au carrefour de questionnements très divers. En effet, ce concept permet à la fois d’examiner les mouvements de population (déplacements, migrations), les transferts d’objets et d’idées (échanges, commerce) et les conséquences qui en résultent (contrôle des réseaux de communication, interactions). La mobilité est donc affaire de temporalités, d’espaces, d’individus, de groupes humains et de modalités fixées par un chef ou une classe dirigeante. Ainsi implique-t-elle, pour l’archéologue, de questionner un vaste répertoire de thématiques, impliquant la chronologie, la géographie, la politique, l’économie et le social, qui peut bien sûr être circonscrit en fonction des problématiques élaborées dans le cadre des études menées. C’est cet entrecroisement de sujets qui fait de la mobilité un axe de recherche majeur, au cœur de nombreuses problématiques archéologiques aujourd'hui. Elle l’est d'autant plus lorsque les sources textuelles sont rares concernant ces phénomènes et en particulier pour les périodes antérieures à l'Antiquité (cette absence pouvant alors être partiellement comblée par des analyses ADN ou isotopiques).