22 février 2024
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Camille Mayeux et al., « Quels sont les apports des analyses conjointes archéoentomologiques et archéobotaniques dans les contextes arctiques ? », Les nouvelles de l'archéologie, ID : 10.4000/nda.13719
Dans l’Arctique américain, les recherches archéo-entomologiques et archéobotaniques sur des sites de chasseurs-collecteurs paléo- et néo-Inuit permettent d’identifier des restes de plantes et d’insectes qui apportent des informations sur certaines pratiques liées à l’hygiène, à l’alimentation et à la gestion de l’espace dans les habitats hivernaux, ainsi qu’à d’autres usages. Nous présentons dans cet article les résultats préliminaires de nos études archéo-entomologiques et archéobotaniques, conduites conjointement sur des échantillons provenant de la plateforme de couchage d’une structure hivernale néo-Inuit daté du xive s. apr. J.-C. au cap Espenberg en Alaska. Ces résultats préliminaires révèlent une signature entomologique et botanique forte des activités humaines. Alors que la couche de remplissage est marquée par des assemblages d’insectes et de végétaux caractéristiques de l’environnement local, le sol d’activité présente une forte concentration d’invertébrés spécifiques des zones riches en matières organiques associées à des espèces végétales connues par les données ethno-historiques pour avoir été consommées ou utilisées. Ces analyses dévoilent le potentiel de cette méthode dans l’étude de la gestion de l’habitat des populations semi-nomades de l’Arctique américain.