Les métiers de l’archéologie : passé, présent, conditionnel

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22 février 2024

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Jean-Paul Demoule, « Les métiers de l’archéologie : passé, présent, conditionnel », Les nouvelles de l'archéologie, ID : 10.4000/nda.13940


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Dans ce bref historique, il est rappelé comment l’archéologie métropolitaine a été complètement transformée en un demi-siècle, le nombre d’archéologues professionnels passant d’environ 600 à plus de 4 000, tandis qu’une quinzaine d’universités développaient des cursus d’archéologie. Cet essor, rare dans une discipline scientifique a néanmoins été obtenu par les archéologues eux-mêmes sous diverses formes de mobilisation (où la revue Les nouvelles de l’archéologie a joué un rôle indéniable). Ces progrès ont concerné essentiellement l’archéologie préventive, presque inexistante il y a 50 ans et reposant sur le bénévolat, devenue le principal lieu d’emploi, créant de nouveaux métiers et permettant l’étude de milliers de sites qui auraient été sinon détruits sans observations. Néanmoins la mise en concurrence du « marché » des fouilles préventives, en déclenchant une guerre des prix, a dégradé les conditions de travail des archéologues, toutes structures confondues, ainsi que le résultat des recherches. Au CNRS, si les unités de recherches ont été regroupées et installées souvent dans des locaux plus efficients, le nombre de postes a sérieusement diminué. Néanmoins, la diffusion de l’archéologie auprès du grand public et sa popularisation est un indéniable succès. La suite appartiendra, comme auparavant, à l’action des archéologues eux-mêmes.

This short history recalls how the country’s archaeology was completely transformed in half a century, with the number of professional archaeologists rising from around 600 to over 4,000 and about fifteen universities developing archaeology courses. This progress, rare in an academic discipline, was obtained by archaeologists themselves through diverse forms of action (in which the journal Les nouvelles de l’archéologie played an undeniable role). These steps forward essentially concerned preventive archaeology, almost inexistant 50 years ago and relying on voluntary work, now the main centre of employment, creating new professions and enabling the study of thousands of sites that would otherwise have been destroyed without observation. Nevertheless, competitive tendering of the "market" of preventive excavations, by starting a price war, has down-graded archaeologists' working conditions, whatever the organisation they work for, as well as the results of research. In the CNRS, while research teams have been grouped into larger entities and often housed in more efficient premises, the number of jobs has considerably decreased. Nevertheless, the dissemination of archaeology towards the general public and its popularisation are an undeniable success. As previously, what happens next will depend on the actions of archaeologists themselves.

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