22 février 2024
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Hugues Bonnefon et al., « Données nouvelles sur la précarité systémique en archéologie », Les nouvelles de l'archéologie, ID : 10.4000/nda.14085
Un questionnaire diffusé par les groupes d’archéologues en lutte (Gael) au printemps 2020 a recueilli 1 670 réponses en ligne. Cette enquête apporte de nouvelles données sur les conditions d’emploi et de travail en archéologie et permet de prendre la mesure d’une précarité systémique dans toutes les composantes du secteur. Plus de six cent personnes déclarent avoir déjà travaillé en archéologie mais n’ont pas encore d’emploi stable en 2020, ce qui pose un jalon dans le dénombrement a minima de professionnels mobiles et difficiles à recenser. Nous développons trois résultats. En premier lieu, les périodes d’emploi précaires en début de carrière sont longues et systématiques. Elles recouvrent néanmoins des situations contrastées. Nous distinguons dans un deuxième temps trois types de travailleurs précaires à partir des situations d’emploi entre 2018 et 2019 : les archéologues qui accèdent à des contrats longs, ceux contraints d’enchaîner les contrats courts pour différents employeurs et ceux qui, pourtant insérés dans le milieu, peinent à trouver du travail. Enfin, la réforme de l’assurance chômage tend inéluctablement à aggraver une structure d’emploi duale et fragile.