27 mars 2014
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Fanny Bocquentin, « Après la mort, avant l’oubli », Les nouvelles de l'archéologie, ID : 10.4000/nda.2076
Les crânes surmodelés du Proche-Orient ont fait l’objet de nombreux débats. On revient ici sur l’historique de leur interprétation. Il semble qu’une vision plutôt statique de ces objets cultuels domine la littérature. La modification des crânes concerne une toute petite partie de la population adulte dont les critères de sélections pourraient être affinés si le reste du corpus archéologique (squelettes complets et squelettes acéphales) était intégré aux discussions. Bien que de factures différentes, les visages modelés répondent à un canon stylistique qui semble assurer leur efficacité en tant que médiateurs. La place de cette pratique dans une chaîne opératoire complexe de traitement des morts et de leurs restes n’a été que peu abordé. Le prélèvement secondaire des crânes dans les sépultures est un mode d’acquisition majoritaire mais une série d’observations anthropologiques préliminaires suggèrent que plusieurs chaînes opératoires de traitement ont pu coexister.