25 juin 2014
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Justin Leidwanger, « Maritime Networks and Economic Regionalism in the Roman Eastern Mediterranean », Les nouvelles de l'archéologie, ID : 10.4000/nda.2343
Les échanges en Méditerranée romaine ont souvent été décrits avec une terminologie générique de réseau, mais les théories ou les méthodes d’analyse de réseaux ont rarement été appliquées aux données archéologiques concernant les liaisons maritimes romaines. Par l’étude de cas autour de l’île de Chypre, cet article présente comment les approches de réseau pourraient informer l’analyse de la connectivité maritime, économique et sociale à différentes échelles dans le monde antique. L’emplacement des ports, la taille des cargaisons et la durée approximative des voyages sont autant de paramètres fournis par des des épaves naufragées qui permettent de caractériser l’activité des réseaux. Dans ce cas, ils reliaient des communautés au-delà des principaux ports urbains côtiers dans une économie maritime fortement régionalisée. Cette approche définit et souligne une échelle régionale par opposition aux activités locales ou de longue distance. Elle soulève des questions critiques sur la structure et le fonctionnement des réseaux à la lumière des conditions socio-économiques et de la logistique marine antique et elle fournit un cadre pour l’étude du développement de marchés au sein de l’économie maritime romaine. Plutôt que révéler un simple « réseau commercial » expansif et bien intégré à travers la Méditerranée romaine, elle suggère la coexistence de réseaux régionaux et interrégionaux discrets, multiples, centrés sur des produits distincts, des navires, des distances, des agents, des communautés et des mécanismes économiques.