13 février 2020
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Aurélia Borvon, « Des crevettes dans le garum ? Découverte exceptionnelle de restes de crevettes (crustacés décapodes) dans les niveaux du port romain de Ratiatum (Rezé, Loire-Atlantique) », Les nouvelles de l'archéologie, ID : 10.4000/nda.6336
Des restes de crevettes (Crustacés décapodes) ont été découverts à l’occasion de fouilles archéologiques programmées réalisées au sein du quartier portuaire romain de Ratiatum (Rezé, Loire-Atlantique). Les carapaces de ces petits animaux sont indétectables sans prélèvement et tamisage fin des sédiments (maille 1,1 mm). La présence de ces fragments de crevettes est en effet exceptionnelle en contexte archéologique : très fragiles, leur préservation est ici liée à l’excellente conservation des vestiges en milieu humide. Les restes de deux espèces ont pu être identifiés, grâce à la morphologie de leur rostre (prolongement rigide de la tête) pour la crevette blanche Palaemon longirostris, et de leur telson (partie terminale postérieure du corps des arthropodes) pour la crevette grise Crangon crangon. Les éléments des premières sont très fréquents, tandis que les secondes sont plus rares. L’écologie de la principale espèce identifiée P. longirostris témoignerait d’une activité de pêche réalisée dans une zone estuarienne d’un fleuve comme la Loire. L’association systématique avec de petits poissons très probablement utilisés pour la confection de sauce de poissons atteste de la probable participation des crevettes à ce type de préparation.