5 décembre 2013
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Jean-Paul Caspar et al., « Taphonomie des ensembles lithiques du Paléolithique moyen en contexte loessique », Les nouvelles de l'archéologie, ID : 10.4000/nda.882
La plupart des sites paléolithiques européens ont connu, pendant ou après leur formation, une ambiance climatique périglaciaire. Les processus dynamiques, liés au gel en particulier, ont exercé leur action tant sur la morphologie individuelle que sur la distribution spatiale des artefacts lithiques. La possibilité d’une convergence de résultats entre ces processus naturels et certaines actions anthropiques fait l’objet, depuis 2004, d’un programme d’expérimentations conduites sur le terrain et en laboratoire. En ce qui concerne l’action supposée de la glace du sol sur la microtopographie des silex, les résultats, uniquement issus pour l’instant des simulations en laboratoire, ne sont pas conformes aux constats tracéologiques effectués sur les sites archéologiques pris en référence . En revanche les cellules expérimentales mises en place en milieu périglaciaire d’altitude ont montré, au moins dans un cas (Gavarnie), que la répartition spatiale originelle des vestiges lithiques pouvait être rapidement et fortement modifiée par la formation de sols structurés tels que les sols polygonaux. Les constats effectués sur un amas expérimental reconstitué dans le Nord de la France confirment le rôle primordial des pipkrakes dans les déplacements d’artefacts postérieurement à leur abandon.