5 octobre 2020
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Le Goff Isabelle, « Vers une fouille « idéale » ? », Les nouvelles de l'archéologie, ID : 10.4000/nda.9132
En fouillant un dépôt d’os humains inhumés ou brûlés avec une image tomographique de son contenu sous les yeux, les archéologues mettent en avant les possibilités d’anticiper la fouille, d’être guidés, de détecter des vestiges quasi imperceptibles, de préserver des artefacts fragilisés. Il évoquent également le caractère non invasif des observations et, notamment la possibilité rassurante de pouvoir revenir sur le dépôt grâce à la conservation d’une copie numérique en 3D. Le travail de fouille, aussi attentif soit-il, ne reflète effectivement que ce qui est compris de l’objet à un moment donné. De plus, le fouilleur détruit inévitablement une partie de sa source documentaire, en l’occurrence la structure interne du dépôt osseux, lorsqu’il démonte les os et le mobilier associé. On en viendrait banalement à penser l’acquisition d’images tomographiques comme une alternative à la fouille tangible. Sans glisser dans cette perception simpliste, l’objet du présent article porte sur l’apport respectif de ces deux sources documentaires à l’analyse des dépôts osseux et sur leurs interactions.