L’apport de l’archéologie à une approche renouvelée de l’histoire du fait religieux

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9 novembre 2020

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Michèle Gaillard, « L’apport de l’archéologie à une approche renouvelée de l’histoire du fait religieux », Les nouvelles de l'archéologie, ID : 10.4000/nda.9942


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L’archéologie peut permettre une approche plus concrète et plus fine du fait religieux, particulièrement féconde pour le premier Moyen Âge, où les sources écrites sont parcimonieuses, voire inexistantes. Son étude a été profondément renouvelée ces dernières années par des fouilles archéologiques davantage soucieuses du passé médiéval et par l’apport de l’archéologie du bâti ; la connaissance de la topographie urbaine a également progressé notablement en associant données archéologiques et critique textuelle ; la curiosité des archéologues s’est aussi tournée vers des agglomérations secondaires, voire des villages, que les sources écrites ignorent souvent. Ainsi, la fonction funéraire des églises suburbaines édifiées dans les anciennes nécropoles ne doit pas être considérée comme uniquement urbaine : on la perçoit aussi dans un certain nombre d’églises rurales où un mausolée familial aristocratique a pu être à l’origine de la naissance du lieu de culte. L’essor remarquable des communautés monastiques dans toute l’Europe occidentale à partir du viie siècle a provoqué la construction de monastères pourvus de plusieurs églises avec des fonctions différentes, monastique, funéraire, et ouvertes vers l’extérieur, dont certaines ont été fouillées. Au-delà de ces avancées, le progrès de la connaissance du fait religieux médiéval doit désormais s’appuyer sur des projets scientifiques élaborés menés en symbiose avec les historiens ; le temps de la discussion, de la confrontation et de la synthèse doit devenir une priorité scientifique.

Archeology can allow a more concrete and subtle approach to the religious phenomenon, particularly fertile for the first part of the Middle Ages, where the written sources are rare, or even non-existent. This study was deeply renewed by archaeological excavations, which are more concerned with the medieval past, and by the Building Archaeology; knowledge of urban topography has also progressed considerably by combining archaeological data and textual criticism. The interest of the archaeologists has also turned to secondary settlements, even villages, which are often ignored by written sources. Thus, the funerary function of the suburban churches built in the former necropolises should not be regarded as an urban aspect only. We can also perceive it in a certain number of rural churches where an aristocratic family mausoleum could have been at the origin of the place of worship. The remarkable rise of monastic communities throughout Western Europe from the 7th century onwards led to the construction of monasteries with several churches with different functions—monastic, funerary—, and open to the outside, some of which were studied by excavation. In addition to all this scientific progress, the advancement of knowledge of the medieval religious phenomenon must now be based on elaborate scientific projects carried out in symbiosis with historians; the time for discussion, confrontation and synthesis must, for this reason, becomes a scientific priority.

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