Des jardins ouvriers aux jardins familiaux : des espaces toujours populaires ?

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29 mars 2024

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Léna Jégat, « Des jardins ouvriers aux jardins familiaux : des espaces toujours populaires ? », Norois, ID : 10.4000/norois.13930


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Créés à la fin du xixe siècle à destination des salariés de l’industrie, les jardins ouvriers sont avant tout associés à la production potagère à des fins d’aide alimentaire. Légalement devenus familiaux au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ces espaces sont ensuite associés aux loisirs populaires. Un siècle après leur création, ces espaces sont appropriés par des ménages d’origines sociales plus favorisées en lien avec une prise de conscience environnementale. À partir d’un travail d’analyse spatiale, d’une vingtaine d’entretiens menés auprès des représentants de sites et de 605 questionnaires menés auprès des bénéficiaires de trois agglomérations normandes (Rouen, Caen et Alençon), cet article présente un état des lieux des localisations et pratiques des jardins familiaux au prisme des transformations de leurs appropriations sociales. Malgré la relative pérennité des caractéristiques populaires de ces espaces, la population « originelle » semble se réduire au profit de minorités grandissantes : femmes, ménages issus des migrations internationales récentes et des catégories sociales plus favorisées. En lien avec la division sociale de l’espace, ces dynamiques souvent très localisées amènent à interroger les mutations de ces espaces au prisme de leurs considérations sociales.

Created at the end of the 19th century for industrial workers, allotments gardens were primarily associated with vegetable production as food aid. After the Second World War, these spaces became legally allotment gardens for families and were then associated with popular leisure activities. A century after their creation, these spaces are appropriated by households of more privileged social origins in connection with an environmental awareness. Based on a spatial analysis, about twenty interviews with site representatives and 605 questionnaires conducted with the beneficiaries of three Norman agglomerations (Rouen, Caen and Alençon), this article presents an overview of the locations and practices of allotment gardens in terms of the transformations of their social appropriation. Despite the relative durability of the popular characteristics of these spaces, the “original” population seems to be shrinking to the benefit of growing minorities: women, households from recent international migrations and more privileged social categories. In connection with the social division of space, these often very localized dynamics lead to questioning the mutations of these spaces through the prism of their social considerations.

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