1 mai 2014
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Salvatore Maugeri et al., « La sociologie de la gestion : une posture critique revendiquée », La Nouvelle Revue du Travail, ID : 10.4000/nrt.1548
Ce texte rappelle, tout d’abord, le cadre épistémologique à partir duquel toute démarche sociologique peut être considérée comme critique, au-delà de la portée intrinsèquement démystifiante de la discipline. Dans un second temps, il entend faire retour sur les origines de la sociologie de la gestion : les auteurs rappellent que celle-ci s’est construite, au début des années 1990, en réaction aux évolutions instrumentales de la sociologie du travail en France, dont les acquis tendaient, à mesure de sa vulgarisation, à sa récupération managériale. Aussi, pour renouer avec l’approche critique et émancipatrice de la première sociologie du travail, un ensemble de catégories et de problématiques ont été élaborées, à partir de l’étude de la gestion et de ses dispositifs, dont les auteurs exposent, dans un troisième temps, les grandes lignes. Ils terminent en soulignant combien le fait de mettre la recherche au service de visées émancipatrices s’inscrit implicitement dans un idéal d’engagement de l’intellectuel dans la vie de la cité, sans pour autant contrevenir au précepte wébérien de neutralité axiologique : celui-ci n’est pas à comprendre comme un interdit fait au savant de traiter des valeurs, mais comme l’obligation de toujours révéler la nature de celles qui sous-tendent sa réflexion.