The Pathological Paradigm of Neuroeconomics

Fiche du document

Date

1 septembre 2015

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Œconomia

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2113-5207

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2269-8450

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Nicolas Vallois, « The Pathological Paradigm of Neuroeconomics », Œconomia, ID : 10.4000/oeconomia.1442


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

This paper focuses mainly on the neuroeconomics of reward-processing behaviors, which is also known as “neurocellular economics” (Ross, 2008). It aims to demonstrate that neuroeconomists are implicitly influenced by medical concerns. On the basis of the thesis developed by Georges Canguilhem in The Normal and the Pathological, I will try to interpret the methodology of neuroeconomics as a pathological paradigm. My claim is that the clinical diagnosis of addiction is taken in neuroeconomic experiments as a proxy for a normative definition of irrationality. Such an approach is negative, in the sense that it focuses on the different ways people should not behave in order to deduce the way they should behave. However, it allows neuronal models of decision-making to be both descriptive and normative. Addictions are conceptualized in this framework as pathologies of decision-making. It is because these pathologies need to be treated that neurophysiology is of interest not only to positive economics, but also to economic policy-making. Neuroeconomics thus illustrates the rise of medical semantics in welfare analysis.

Cet article propose une analyse de la neuroéconomie du comportement motivationnel, également connue sous le nom d’“économie neurocellulaire” (Ross, 2008). L’objectif principal de l’étude consiste à montrer que les neuroéconomistes sont influencés, de manière implicite, par des enjeux et des impératifs médicaux. À partir des thèses avancées par Georges Canguilhem dans le Normal et le Pathologique, j’essaierai d’interpréter la méthodologie de la neuroéconomie comme un paradigme pathologique. En effet, on peut mettre en évidence que, dans les expériences de neuroéconomie, la classification clinique des troubles addictifs est utilisée comme critère de définition normative de l’irrationalité. Une telle approche, fondée sur la pathologie, est négative en ce sens que c’est à partir de l’identification des différentes manières dont les individus ne doivent pas se comporter que l’on peut inférer la manière dont ces mêmes individus doivent se comporter. Cela permet aux modèles dits neuronaux de la prise de décision d’être à la fois descriptifs et normatifs. Les addictions sont pensées dans ce cadre comme des pathologies de la prise de décision. Parce que ces pathologies doivent être traitées, la neurophysiologie a une portée et un intérêt aussi bien pour l’économie positive que pour la réflexion sur les politiques économiques et l’économie du bien-être. La neuroéconomie illustre ainsi la montée en puissance récente d’une sémantique à caractère médical dans l’analyse du bien-être.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en