The Social Field of Elite Trade Economists: A Quantitative Social Studies of Economics Perspective

Résumé En Fr

The evolving research field of social studies of economics (SSE) has shown that economics as a profession has gained influence on public debate and political power in many countries and in different social contexts. The channels of influence for economists are complex and widespread, i.e., there are multiple channels through which economists are able to influence public policy issues. In this article, we provide an in-depth analysis of a sample of the 85 most published authors of trade-related research in top economics journals to characterize the social field of elite economists and show how position in that field correlates with influence and power in and outside academia. More specifically, our data include information on their academic careers, their professional social networks, and their involvement in a variety of possible intermediaries between academic economics and policymaking (e.g., institutions such as think tanks or the media). We apply multiple correspondence analysis (MCA) and cluster analysis to show how different configurations of intra-academic capital are associated to policy-relevant extra-academic capital. The overall results of this analysis are threefold. First, the biographical analysis of elite trade economists reveals a remarkable degree of concentration of different forms of capital, which indicates a strong hierarchical order within the elite segment of trade economists. Second, and in line with this, despite the overall unequal distribution of capital within this elite sample, different forms of intra-academic and extra-academic capitals become visible. Third, while the cluster analysis reveals a main “average core” of (trade-)policy-oriented economists, the group of economists with very high capital is separated into two smaller clusters: The “ivory elite” cluster consists mainly of academic capital variables, while the “public econs” cluster is also composed of non-academic variables from the policy and media channels. So, even among elite trade economists, it is only as small number, who really is successfully gaining political and societal impact.

Le champ en évolution des études sociales de l’économie (social studies of economics, SSE) a montré que l’économie, en tant que profession, a développé une influence sur le débat public et sur le pouvoir politique dans beaucoup de pays et dans différents contextes sociaux. Les canaux d’influence des économistes sont complexes et diffus, c’est-à-dire qu’il existe des multiples canaux par lesquels les économistes sont en mesure d’exercer une influence sur les sujets de politique publique. Dans cet article, nous proposons une analyse détaillée d’un échantillon de 85 auteurs publiant le plus, dans les principales revues d’économie, dans le champ de recherche lié au commerce international, et nous proposons une caractérisation du champ social de l’élite des économistes du commerce international. Plus particulièrement, nos données contiennent des informations sur leurs carrières académiques, leurs réseaux professionnels et sociaux, et leur implication dans un ensemble divers de cadres intermédiaires entre la recherche universitaire en économie et les milieux de la politique économique (par exemple, des institutions tels que les think tanks ou des médias). Nous appliquons l’analyse des correspondances multiples et l’analyse des clusters pour montrer comment différentes configurations de capital intra-académique sont associées à un capital extra-académique mobilisable dans le champ de la politique économique. L’analyse met en lumière trois principaux résultats. Premièrement, l’analyse biographique de l’élite des économistes du commerce international met en évidence une concentration remarquable de différentes formes de capital, indiquant une hiérarchie forte au sein de l’élite des économistes du commerce international. Deuxièmement, et par conséquent, différentes formes de capital intra-académique et extra-académique deviennent visibles, malgré la forte disparité dans la distribution du capital au sein de l’échantillon. Troisièmement, alors que l’analyse des clusters met en évidence un « cœur moyen » d’économistes du commerce international orientés vers le domaine de la politique économique, le groupe d’économistes avec un niveau très élevé de capital est séparé en deux clusters plus petits : l’élite « d’ivoire », composée principalement de variables du capital académique, et l’élite des « économistes publics », consistant aussi de variables non-académiques liées aux canaux politiques et médiatiques. Par conséquent, même au sein de l’élite des économistes du commerce international, nous observons un tout petit nombre d’individus qui exerce avec succès un impact politique et sociétal.