L’ingénieur économiste Jacques Rueff : rationalité et expérience. De l’application d’une méthode scientifique aux implications de la statistique en économie politique

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30 décembre 2019

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Marie Daou, « L’ingénieur économiste Jacques Rueff : rationalité et expérience. De l’application d’une méthode scientifique aux implications de la statistique en économie politique », Œconomia, ID : 10.4000/oeconomia.6883


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Cet article vise à reconstruire le discours de la méthode de Rueff. Après avoir démontré que « toutes les sciences [y compris morales] sont des sciences rationnelles » (Rueff, 1922, 4), Rueff défend l’idée que la méthode « scientifique » des sciences physiques trouve un écho dans les « sciences morales ». Il soutient ainsi l’unité méthodologique entre les sciences et s’oppose aux conceptions traditionnelles qui différencient les logiques et les méthodes d’analyse suivant le type de sciences. Cependant, ce que Rueff entend par « scientifique » doit être précisé. De même, l’idée d’une méthodologie unique entre les sciences physiques et les sciences morales ne peut être envisagée qu’en révélant les points communs que ces dernières entretiennent.Pour illustrer ses propos, Rueff retient comme exemple de sciences morales l’économie politique. Appliquée à l’économie, sa méthode implique le développement des statistiques qui permettent, à la fois de remplir les prérogatives assignées à cette méthode, tout en renforçant tant le caractère rationnel qu’empirique de la science économique. En effet, alors que la querelle des méthodes opposait rationalisme et empirisme, Rueff tente de concilier les deux. Il souhaite avant tout mettre sur un pied d’égalité les dimensions théoriques et empiriques de ces sciences. L’argument est fondamental puisqu’il considère que les « sciences morales ne peuvent progresser qu’en restant en contact avec le réel » (Rueff, 1969, 66).

This article reconstructs Jacques Rueff’s discourse on method. After demonstrating that “all sciences [including moral sciences] are rational” (Rueff, 1922, 4), Rueff argues that the “scientific” method of physical sciences applies in “moral sciences”. He therefore considers that all sciences have a common methodology and he disagrees with traditional conceptions which distinguish visions and methods by the type of sciences.However, what is meant by “scientific” deserves to be specified. Furthermore, the idea of a single methodology between physical and moral sciences can be considered only by revealing commonalities between them. To illustrate moral sciences, Rueff takes political economy as an example. Applied to economics, his method implies the development of statistics, which allows implementing the functions attributed to this method while strengthening the rational and empirical characters of this science. Indeed, whereas “the dispute of methods” pitted rationalism against empiricism, Rueff tries to reconcile both. Considering “moral sciences can improve only by staying in touch of real world” (Rueff, 1969, 66), Rueff’s priority is to put the theoretical and empirical dimensions of sciences on equals terms.

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