The Abyss of Right: Hegel’s Philosophy of Right and the Question of Poverty

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28 décembre 2020

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Résumé En Fr

Hegel’s interpretation of the question of poverty in modern states has been an important topic in Hegelian scholarship. His early engagement with political economy (e.g., John Locke, Adam Smith and James Steuart) and his attentiveness to social phenomena made him especially concerned with the ethical significance of poverty. Poverty is a puzzling issue for Hegel: it appears both as a necessary and unsolvable outcome of the modern rational ethical life and as an ethical failure that undermines the legitimation of this very form of life. In this paper, I articulate and defend Hegel’s understanding of poverty as an ethical failure, by showing that it frustrates fundamental aspects of the actualization of the concept of freedom. Also, I argue that Hegel’s failures in the face of this puzzle, namely that he is not able to map the necessity of this problem onto the rationale of modern ethical life, stem from the fact that he could not understand that there is another operative law in modern markets, i.e. the law of value, which does not correspond to the market’s rational justification as theorized in his account of “civil society”. Finally, I contend that the philosopher’s impasse expresses a rationality deficit in modern civil society itself. By arguing so I shed light on important aspects of Hegel’s conception of modernity and show how this interesting philosopher can be insightful even in his blind spots.

La position de Hegel sur la question de la pauvreté dans les États modernes a constitué un sujet important pour les études hégéliennes. L’intérêt précoce de Hegel pour l’économie politique (par exemple, John Locke, Adam Smith et James Steuart), ainsi que son attention pour les phénomènes sociaux, expliquent l’importance particulière qu’il accorde à la portée éthique de la pauvreté. La pauvreté constitue, pour Hegel, un paradoxe : elle paraît, d’une part, comme la conséquence nécessaire et inévitable de la modernité – un mode vie rationnel éthique –, et, d’autre part, comme un échec éthique qui mine les fondations mêmes de ce mode de vie. Cet article articule et défend la compréhension de la pauvreté exprimée par Hegel, à savoir la pauvreté comme échec éthique, qui fait obstacle à certains aspects fondamentaux de l’actualisation du concept de liberté. L’article suggère également que le paradoxe mentionné plus haut, à savoir que Hegel est incapable de connecter la nécessité du problème de la pauvreté avec les raisons du mode de vie éthique, résulte du fait qu’il ne pouvait pas comprendre qu’il existe une autre loi opérationnelle dans les marchés modernes, à savoir la loi de la valeur, qui ne correspond pas à la justification rationnelle des marchés telle qu’il la théorise dans son idée de « société civile ». Enfin, je défends l’argument selon lequel l’impasse de Hegel reflète un déficit de rationalité dans la société civile moderne en soi. En développant cet argument, on remet en lumière certains aspects de la conception de la modernité chez Hegel et on montre qu’un philosophe peut produire des vues intéressantes même dans ses impasses.

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