Staging a Different Kind of Rebellion: Fighting Racial Stereotypes as Resistance in Slave Narratives

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24 mars 2023

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Marie-Pierre Baduel, « Staging a Different Kind of Rebellion: Fighting Racial Stereotypes as Resistance in Slave Narratives », L’Ordinaire des Amériques, ID : 10.4000/orda.8961


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Résumé En Fr Es

Slave narratives do not display instances of rebellion in the usual sense of the word because formerly enslaved narrators could not include any threats of violence in their narratives. In telling their stories, however, the narrators did rebel against slavery, although their weapons consisted of words carefully chosen to testify against the horror they had undergone and witnessed and to fight racial stereotypes. When referring to black people, they used the usual labels only to question them and resist the dehumanization and prejudices inherent in racial categories. They questioned the concept of race itself through a network of images involving skin color and blood as vectors of ethnicity and identity, and they blurred the color line in many ways. Dehumanization by pro-slavery activists – and even abolitionists – was indeed the main issue black people faced and resisted against. By focusing on individuals and individual stories of conversion and redemption, they reclaimed their humanity.

Les récits d’esclaves ne contiennent pas de rébellion au sens attendu du terme car aucune menace de violence ne pouvait trouver place dans ces récits. En racontant leur histoire, les anciens esclaves se sont pourtant rebellés contre l’esclavage, mais leurs armes étaient des mots pour témoigner de l’horreur qu’ils avaient vécue et dont ils avaient été témoins. Pour parler des Noirs, ils ont utilisé les étiquettes habituelles mais pour les combattre et résister ainsi à la déshumanisation et aux préjugés inhérents aux catégories raciales. Ils ont remis en question le concept même de « race » grâce à un réseau d’images utilisant la couleur de la peau et le sang comme vecteurs d’ethnicité et d’identité, et ont ainsi brouillé la « ligne de couleur ». Leur déshumanisation par les esclavagistes – mais aussi par les abolitionnistes – était bien le principal problème contre lequel ils résistaient. En se concentrant sur les individus, ils sont parvenus à reconquérir leur humanité.

Los relatos de los esclavos no contienen rebelión en el sentido habitual del término porque no cabía en ellos la menor amenaza de violencia. Sin embargo al contar su historia, los antiguos esclavos se rebelaron contra la esclavitud con armas que fueron sus palabras, dando testimonio del horror que habían vivido y presenciado. Para hablar de los negros, utilizaban las etiquetas consabidas, pero para combatirlas y resistir así a la deshumanización y los prejuicios inherentes a las categorías raciales. Cuestionaron el propio concepto de “raza” mediante una red de imágenes que utilizaba el color de la piel y la sangre como vectores de etnicidad e identidad, difuminando por lo tanto la “línea de color”. Su deshumanización por parte de los esclavistas -pero también de los abolicionistas- era, de hecho, el principal problema con el que se enfrentaban. Al centrarse en el individuo, consiguieron recuperar su humanidad.

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