1 juillet 2013
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Sofiane Ailane, « Le(s) lieu(x) du hip-hop au Brésil », Parcours anthropologiques, ID : 10.4000/pa.156
Depuis le début des années 2000, le hip-hop au Brésil apparaît comme une culture musicale spécifique aux quartiers dits « sensibles » ou encore « vulnérables » de la périphérie des grands centres urbains. Une analyse de cette pratique musicale dans une approche comparative (avec par exemple, la France ou les Etats-Unis) nous conduit inévitablement à penser le hip-hop comme une esthétique essentiellement marginale ou subversive et spécifique à une certaine population. Toutefois cette approche mériterait d’être enrichie d’une perspective historique afin de comprendre le hip-hop brésilien, non pas comme la transposition in terra brasilis d’un modèle, mais plutôt comme une construction aux multiples références sociales et identitaires. C’est l’enjeu de cet article qui s’intéresse aux processus qui tendent à fixer le hip-hop au cœur des quartiers « périphériques » des villes brésiliennes. Le périphérique, en tant que lieu du hip-hop, revêt plus d’une construction historique et sociale que d’une transposition à l’identique d’une culture des ghettos nord-américains.