26 juin 2018
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Solène Caux et al., « Le silex Grain de mil, ressource clé du Sud-Ouest de la France au Paléolithique : caractérisation pétroarchéologique et clé de détermination en contexte archéologique », Paléo, ID : 10.4000/paleo.3196
Les territoires et leur gestion sont un des facteurs les plus caractéristiques de l’organisation des groupes nomades de chasseurs-collecteurs du Paléolithique. Le développement précoce de la pétroarchéologie notamment dans le Sud-ouest de la France a conduit à faire de cette région une des mieux documentées concernant les ressources siliceuses exploitées au Paléolithique. Mais il reste néanmoins encore une inconnue majeure : le silex dit « Grain de mil » dont la caractérisation et l’origine restent à préciser, bien que ce matériau ait été repéré en contexte archéologique sur une très large aire géographique. Pour résoudre cette problématique, nous abordons tout d’abord la question du choix méthodologique d’étude des matières premières : l’analyse sédimentologique demeure encore le meilleur mode de caractérisation pour intégrer directement les données des matières premières dans une étude techno-économique. Ensuite, nous présentons les résultats de l’étude pétroarchéologique du Grain de mil : ce matériau est typique de Charente-Maritime puisque sa formation est liée à l’anticlinal de Jonzac. Il s’agit d’une famille de silex au sein de laquelle deux types peuvent être distingués (« Jonzac » et « Saintes ») qui présentent des différences en termes de gitologie, et de morphologie et dimensions des blocs. En contexte archéologique, les critères observables à la loupe binoculaire suffisent à différencier le Grain de mil des autres matériaux crétacés nord-aquitains à nombreux grains, notamment l’organisation, le mode des grains et l’absence de quartz.