26 février 2020
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Mickaël Baillet et al., « Et si l’on revoyait dos à dos lames et lamelles retouchées ? Approche expérimentale et tracéologique au service d’une recherche sur l’unité des techniques de retouche des dos au Châtelperronien », Paléo, ID : 10.4000/paleo.3715
Les lames à dos châtelperroniennes, au premier rang desquelles figure la pointe-couteau de Châtelperron, se caractérisent par la retouche abrupte d’un bord, selon une technique qui a déjà été l’objet d’études préliminaires. Les lamelles à dos, beaucoup plus rares et essentiellement décrites sur le gisement de Quinçay (Vienne), n’ont à ce jour pas bénéficié d’une recherche visant à comprendre les techniques de retouche employées. Nous présentons ici un référentiel de retouche de dos sur lames et lamelles réalisé avec le concours d’un expert en taille de pierre, puis nous appliquons les critères tracéologiques de diagnose qui en ressortent à cinq séries châtelperroniennes depuis le Limousin jusqu’aux Cantabres (la Côte, le Loup au Galop, La Ferrassie, Canaule II, Cueva Morín). Ces résultats – préliminaires relativement à la faiblesse de l’échantillonnage – confirment pour l’ensemble des sites l’omniprésence de la technique par percussion directe à la pierre sur appui, mais suggèrent aussi que deux autres techniques, par abrasion localisée sur appui, et par égrisage, auraient parfois été employées. Cela soulève, d’une part, la question de l’unité des techniques de retouche des dos sur l’aire de répartition géographique des communautés châtelperroniennes, et, d’autre part, la question de la comparaison avec celles des Proto-Aurignaciens, possiblement contemporains sur une partie de ce territoire.