Économie des ressources animales et mobilité des groupes humains au Pléniglaciaire supérieur et au Tardiglaciaire (30 000-14 000cal BP) en France : un système Renne au service d’une aristocratie paléolithique ?

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16 août 2022

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Laure Fontana, « Économie des ressources animales et mobilité des groupes humains au Pléniglaciaire supérieur et au Tardiglaciaire (30 000-14 000cal BP) en France : un système Renne au service d’une aristocratie paléolithique ? », Paléo, ID : 10.4000/paleo.6762


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Dans cet article, l’auteure discute l’hypothèse de l’existence, au Paléolithique supérieur, d’une société inégalitaire et sédentaire, dominée par une aristocratie fondée sur une richesse issue de l’exploitation et du stockage des ressources ; les œuvres pariétales, réalisées par des artistes au service de l’élite, seraient ainsi l’expression d’un système héraldique (Guy 2017). À partir des données liées au milieu naturel et au climat, elle rappelle que l’environnement n’était pas identique à l’échelle de l’Eurasie, ni même à l’échelle de la France, et que la steppe froide qui s’est étendue à partir du Pléniglaciaire supérieur (30 000 cal BP) ne s’est modifiée significativement qu’à la fin du Tardiglaciaire (fin du Dryas ancien, 15 000 cal BP). L’auteure montre ensuite que l’économie des ressources animales était, à l’échelle de la France, fondée sur le Renne (Rangifer tarandus) et sur une stratégie de chasse non sélective, sans aucune diversification durable des ressources entre 30 000 et 14 600 cal BP. Il est ensuite rappelé que la synthèse des données de saisonnalité de la chasse au Renne à l’échelle de la France révèle que dans plusieurs régions les rennes n’étaient pas migrateurs, et que la plus grande partie des ressources animales étaient disponibles tout au long de l’année. Ces données attestent également que la mobilité des groupes humains était bien plus réduite dans certaines régions que ce qui était considéré jusque-là. L’ensemble de ces éléments permet à l’auteure de réfuter l’hypothèse d’E. Guy d’une augmentation et d’une diversification des ressources animales vers 18 000 uncal BP, comme celles d’une recherche de rentabilité maximale et de la pratique généralisée du stockage. Les connaissances relatives au milieu et à l’économie des sociétés du Paléolithique supérieur ne peuvent donc fonder les liens établis par E. Guy entre ressources et hiérarchie d’une part, et entre art pariétal et ressources d’autre part.

In this article, the author discusses the hypothesis of the existence in the Upper Paleolithic of an unequal and sedentary society, dominated by an aristocracy founded on wealth resulting from the exploitation and storage of resources, and whose power was partly expressed through parietal art, which was the expression of a heraldic system and produced by artists in the service of the elite (Guy 2017). Data linked to the environment and the climate demonstrate that the environment was not homogeneous, even at the scale of France. A cold steppe extended across the zone beginning during the Upper Pleniglacial (30,000 cal BP), characterized by an open and variable environment depending on the region. This, only changed significantly at the end of the Late Glacial (end of the Older Dryas, 15,000 cal BP). The author then shows that the economy of animal resources was based, at the scale of France, on the Reindeer (Rangifer tarandus), and on non-selective hunting strategies, without any diversification of resources between 30,000 and 14,600 cal BP. The synthesis of seasonality data from Reindeer hunting across France indicates that in many regions, Reindeer were not migratory and that most animal resources were available throughout of the year. These data also show that the mobility of human groups was much more reduced (in certain regions) than what was previously considered. All of these data allow the author to refute the hypothesis of an increase and diversification of animal resources towards 18,000 uncal BP, that of a search for profitability, and that of the generalized practice of storage. The links established by E. Guy between resources and hierarchy on the one hand, and between parietal art and natural resources on the other hand, cannot therefore be based on data relating to the environment and the economy of Upper Paleolithic societies.

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