La Grotte des Fées (Chatelperron, Allier) ou une interstratification « Chatelperronien-Aurignacien » illusoire. histoire des fouilles, stratigraphie et datations

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23 avril 2009

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João Zilhão et al., « La Grotte des Fées (Chatelperron, Allier) ou une interstratification « Chatelperronien-Aurignacien » illusoire. histoire des fouilles, stratigraphie et datations », Paléo, ID : 10.4000/paleo.721


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Dans une publication récente, Gravina et collaborateurs (2005) admettent qu’une interstratification entre industries châtelperroniennes et aurignaciennes est avérée à la grotte des Fées, phénomène qui implique une longue contemporanéité entre les populations porteuses de ces deux technocomplexes. Cette interprétation, qui s’appuie essentiellement sur des datations numériques réalisées à partir d’échantillons provenant des fouilles de Delporte, a été vivement critiquée par Zilhao et al. (2006). Elle a cependant été maintenue par les premiers auteurs qui réfutent l’ensemble des arguments avancés par Zilhao et collaborateurs (Mellars et al. 2007)Dans cet article, nous exposons en détail les informations et les arguments qui nous conduisent à rejeter l’idée d’une interstratification sur le site de la grotte des Fées. Les questions soulevées par Mellars et collaborateurs sont discutées. De nouveaux éléments sont également pris en compte. L’historique des travaux conduits sur le site depuis le xixe siècle, les incohérences concernant la localisation des fouilles, différente selon les sources, la signification des datations 14 C, l’analyse de l’industrie lithique et de la parure recueillie par H. Delporte montrent que ce site livre en fait un mélange de pièces châtelperroniennes et aurignaciennes sur l’ensemble de sa séquence et qu’il ne peut donc servir à étayer l’hypothèse d’une contemporanéité entre ces deux populations.L’analyse de la faune associée aux industries met en évidence une accumulation par des carnivores. Sur cette base, les différentes possibilités d’association entre vestiges fauniques et lithiques sont discutées. La signification des dates 14 C est également évaluée à partir des différents modes de formation possibles du site.L’interprétation la plus rigoureuse des données recueillies incite à penser que les dépôts fouillés par Delporte correspondent pour l’essentiel à des déblais de fouilles pratiquées au xixe siècle. Seule une petite partie du site, en particulier à la base de la séquence, pourrait réellement correspondre à des témoins en place. Sur les treize dates obtenues par Mellars et collaborateurs (2007), dix ont été réalisées à partir de vestiges provenant de ce témoin. Elles suggèrent une occupation châtelperronienne autour de 39-40 ka 14 C BP et une occupation par les seuls carnivores dans l’intervalle 36,5 ka-34,5 ka 14 C BP. La présence d’objets typiquement aurignaciens, au sein des déblais fouillés par Delporte, atteste d’une fréquentation sporadique du gisement par les porteurs de cette industrie. Ces vestiges aurignaciens sont susceptibles de provenir d’un niveau surmontant les dépôts moustériens et châtelperroniens.

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