26 mai 2010
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1145-3370
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2101-0420
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Sandrine Costamagno, « Exploitation de l’Antilope saïga au Magdalénien en Aquitaine », Paléo, ID : 10.4000/paleo.999
L’Antilope saïga a connu deux phases de migration : l’une durant le stade isotopique 6, l’autre durant le stade isotopique 2. Cette seconde vague de migration beaucoup mieux documentée que la première a eu un fort impact en Aquitaine. En effet, c’est la seule zone où l’Antilope saïga a joué un rôle non négligeable dans l’alimentation des Magdaléniens. Afin d’évaluer l’influence de cette espèce sur les stratégies de chasse et les modalités d’exploitation des territoires, un chapitre est consacré à l’écologie et à l’éthologie de cet animal. Une méthode d’estimation d’âge des antilopes saïga à partir des restes dentaires est ensuite présentée ainsi qu’une étude sur les os post-crâniens permettant une discrimination des mâles et des femelles.L’étude montre que l’exploitation de l’Antilope saïga en Aquitaine est restreinte dans le temps (dernier Pléniglaciaire et Dryas ancien) et dans l’espace (Gironde). En Gironde, l’analyse archéozoologique détaillée de Saint-Germain-la-Rivière et de Moulin-Neuf montre que les antilopes saïga étaient présentes dans cette zone saisonnièrement. Les hommes pratiquaient alors une chasse opportuniste à petite échelle sur les hardes mixtes présentes dans l’environnement. Le reste de l’année, ils continuaient à occuper la région en exploitant d’autres espèces (Cheval, Renne, Bovinés).