3 septembre 2023
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1957-701X
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0153-9345
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Knut Bretzke et al., « Jebel Faya and the Middle to Late Pleistocene Transition: Settlement Continuity and Behavioural Flexibility », Paléorient, ID : 10.4000/paleorient.2728
. Les chercheurs suggèrent que l’occupation humaine de l’Arabie au Pléistocène moyen et tardif (vers 770-12 ka) est largement déterminée par le changement climatique et limitée à des fenêtres d’opportunité relativement courtes pendant les périodes de précipitations accrues. Des questions se posent sur la manière dont l’évolution du comportement humain a influencé le peuplement paléolithique de l’Arabie. La rareté des archives archéologiques bien datées et profondément stratifiées couvrant les périodes pertinentes empêche cependant d’éclairer cet aspect. Nous présentons des preuves diachroniques provenant de Jebel Faya, aux Émirats arabes unis, qui démontrent une flexibilité comportementale croissante et une continuité technologique lors de la transition entre le Pléistocène moyen et le Pléistocène supérieur (vers 210-120 ka). Nous soutenons que ces observations appuient les modèles envisageant l’existence de refuges dans la péninsule arabique. Nos résultats contrastent avec la vision prédominante dichotomique d’une présence humaine pendant les phases humides et de son absence pendant les phases arides. Sans nier l’importance du changement climatique dans le façonnement de l’histoire humaine en Arabie, nous soutenons que l’occupation humaine du sud-est de l’Arabie est plus continue qu’on ne le pensait auparavant. Nous soutenons également que l’évolution comportementale est un facteur supplémentaire qui devrait être pris en compte dans les modèles d’occupation humaine pléistocène de l’Arabie ainsi que pour mieux comprendre le processus d’expansion globale de notre espèce.