« Sorry for the rhyme, not the sentiment »

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14 décembre 2017

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Résumé Fr En

Si traduire Molière et Racine en pentamètre iambique représente à la fois une marque de déférence à l’égard du langage dramatique du Grand Siècle et une certaine promotion de la versification canonique de la poésie anglaise, plusieurs critiques affirment que la scène moderne admet peu cette forme prosodique. La question de la rime agite également de vifs débats : de nombreux traducteurs posent que l’accentuation tonique de l’anglais donne une emphase trop marquée à la rime, qui attire l’attention du public sur l’artificialité du langage plus qu’elle ne véhicule le sens. Si les défenseurs de la rime sont moins nombreux, Molière a souvent été traduit en « couplets héroïques », sous prétexte que le décasyllabe rimé a un certain effet comique, justement grâce à son artificialité. Allant à l’encontre des tentatives désespérées de fluidifier la versification du théâtre classique français par bon nombre de traducteurs, les trois adaptations du poète Roger McGough (Tartuffe, 2008, The Hypochondriac, 2009 et The Misanthrope, 2013), tirent l’essentiel de leur comique des effets de contrastes prosodiques volontairement ostensibles. On sent également l’expérience du poète-récitant : les adaptations sont chargées de microstructures rythmiques et de divers procédés morphosyntaxiques assurant une dimension particulièrement sonore à la réalisation théâtrale.

While translating Molière and Racine in blank verse displays a tension between ethical consideration regarding the form of the original and the promotion of the target prosodic traditions, several modern British critics maintain that this prosodic form clashes with a poetics of effective theatrical language. This clash is even stronger when the translation is in rhyming couplets: many English translators have refrained from using rhymes because of their alleged lack of stageability. However, thanks to their inherent comic dimension, English rhymes have been considered, by their advocates, to be aptly reinforcing Molière’s comic aesthetics. Roger McGough, in his three adaptations (Tartuffe, 2008, The Hypochondriac, 2009 and The Misanthrope, 2013), demonstrates to what extent conspicuous rhyme serves comedy. Running counter to many translators’ attempts at playing down the presence of verse in the target texts, McGough deliberately enhances its artificiality. This, along with the plethora of rhythmical structures peppered throughout the adaptations, provide a vigorous sonorous dimension to the performances.

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