Traduire en russe les calembours phoniques d’Alice’s Adventures in Wonderland : quand la violence du langage de Lewis Carroll rencontre celle de Vladimir Nabokov

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4 février 2019

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Julie Loison-Charles, « Traduire en russe les calembours phoniques d’Alice’s Adventures in Wonderland : quand la violence du langage de Lewis Carroll rencontre celle de Vladimir Nabokov », Palimpsestes, ID : 10.4000/palimpsestes.3045


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L’auteur d’Alice’s Adventures in Wonderland reconnaissait lui-même que nombre de ses jeux verbaux étaient intraduisibles ; ainsi la première traduction en français était-elle précédée de cet aveu de Carroll : « L’auteur désire exprimer ici sa reconnaissance envers le Traducteur […] de ce qu’il a su donner en jeux de mots français les équivalents des jeux de mots anglais, dont la traduction n’était pas possible. » C’est le défi que présentaient ces jeux de mots qui a poussé Vladimir Nabokov à entreprendre la traduction du classique de Carroll dans la langue de son enfance, le russe. Cet article étudie les calembours carrolliens jouant sur la sonorité des mots en employant la terminologie de Jacqueline Henry pour analyser les procédés traductifs de Nabokov. Il s’appuie également sur les travaux de Jean-Jacques Lecercle pour étudier la manière dont Nabokov s’est servi de la violence de la langue russe ou, au contraire, comment il lui a fait violence pour traduire cette œuvre emblématique du nonsense anglais.

In the opening pages of the first French translation of Alice’s Adventures in Wonderland Lewis Carroll himself admitted that his puns were untranslatable : “L’auteur désire exprimer ici sa reconnaissance envers le Traducteur […] de ce qu’il a su donner en jeux de mots français les équivalents des jeux de mots anglais, dont la traduction n’était pas possible.” This challenge spurred Vladimir Nabokov’s decision to translate this monument of children’s literature into the language of his own childhood, Russian. This article uses Jacqueline Henry’s terminology to study the strategies Nabokov resorts to in his translation of Carrollian puns, specifically his reliance on sound. It also deploys Jacques Lecercle’s work on “the remainder”, to show that, in order to translate these puns, Nabokov either makes use of the violence of the Russian language or, on the contrary, applies violence to it so as to find creative solutions to translate this emblematic work of nonsense in the English language.

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