La traduction au brouillon : une écriture à l’ouvrage

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2 octobre 2020

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Ludivine Bouton-Kelly, « La traduction au brouillon : une écriture à l’ouvrage », Palimpsestes, ID : 10.4000/palimpsestes.6072


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L’attention que l’on porte aux manuscrits des écrivains diffère de celle que l’on accorde aux brouillons de traduction. Le traducteur travaille et retravaille son texte afin de n’en publier qu’une seule version, celle à laquelle il aboutit en dernier, toutes les étapes intermédiaires étant considérées comme nécessaires mais sans grand intérêt. Il semblerait que les manuscrits des écrivains donnent à voir l’élaboration d’une écriture, la construction d’une œuvre, alors que les brouillons de traduction ne constituent qu’une série de versions erronées dont les corrections successives n’intéressent pas la critique. Or les brouillons de traduction servent aussi l’interprétation d’une œuvre, et apportent à la traductologie des éléments clés sur les liens entre pratique et théorie. C’est ce que je montre dans cet article en prenant pour exemples mes propres brouillons de traduction du premier roman de Flann O’Brien, At Swim-Two-Birds. Consignés dans des carnets et partiellement reproduits dans ma thèse, ces brouillons révèlent différents états du texte traduit, résultat d’un travail expérimental qui rend compte de mes trouvailles comme de mes errances.

The attention given to writers’ manuscripts differs from that given to translators’ drafts. The translator works and writes his/her text in order to publish only one version, which (s)he ultimately completes; and all the intermediate steps that led to this final version are generally considered necessary but of little interest. It would thus seem that writers’ manuscripts show the elaboration of a piece of writing, the construction of a piece of work, whereas translation drafts constitute only a series of erroneous versions whose successive corrections do not interest the critics. However, it turns out that translation drafts also serve to interpret a piece of work and provide translation studies with key elements on the links between practice and theory. This is what I show in this article, using as examples my own translation drafts of Flann O’Brien’s first novel, At Swim-Two-Birds. Recorded in notebooks and partially reproduced in my thesis, these drafts reveal different states of the translated text and result from my experimental work, reflecting both my findings and my wanderings.

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