8 février 2024
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Jean-Marc Luce, « De la métonymie à la suggestion. Réflexion sur le passage de l’art archaïque à l’art classique en Grèce ancienne », Pallas, ID : 10.4000/pallas.25714
l y a, en histoire de l’art antique, une histoire de l’art de l’implicite à faire. Deux formes peuvent être envisagées. La première relève de la métonymie, ou plus précisément de la synecdoque. Les représentations partielles des mythes laissent dans l’implicite de l’image les épisodes que l’artiste a choisi de ne pas représenter. L’autre forme, qu’il faut bien distinguer de la première, est la suggestion. Ce procédé, qui reproduit celui de la vue naturelle, consiste à laisser entendre, par une action représentée, les gestes qui l’ont précédée et ceux qui vont lui succéder nécessairement. Il se produit alors, autour de l’événement représenté que l’artiste saisit parfois comme un instantané, un halo temporel. Or, le passage de l’un à l’autre est une des clés de l’évolution conduisant de l’art archaïque à l’art de l’époque classique. Cet article tente d’élucider ce passage, peu exploré dans la littérature.