Des talus pleins les yeux

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31 août 2020

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Denis Delbaere et al., « Des talus pleins les yeux », Projets de paysage, ID : 10.4000/paysage.10088


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La représentation du paysage, compte tenu de son échelle, pose toujours de redoutables problèmes. Ces difficultés s’accroissent dans le cas des franges urbaines en raison de leur caractère indéterminé, de la dilution de leurs limites et des imprécisions de leur statut territorial dans l’imaginaire spatial des sociétés. En se confrontant au cas des talus, accotements et délaissés d’infrastructures de l’Eurométropole Likoto (Lille/Kortrijk/Tournai), la recherche « En marge » s’est affrontée à une figure extrême de la frange urbaine, que sa ténuité et son déroulement linéaire infini rendent d’autant plus insaisissable. De fait, les talus, omniprésents dans la vision que la plupart d’entre nous pouvons avoir des territoires que nous traversons quotidiennement depuis les autoroutes et les voies ferrées, sont aussi ceux que nous regardons le moins, simples cadres verts dépourvus de valeur propre. Dès lors, comment représenter ces espaces voués à une invisibilité notoire ? Cet article décrit et tient le journal des problèmes auxquels deux modes de représentation adoptés par les chercheurs – la photographie et la cartographie – se sont heurtés. Il montre les biais par lesquels l’un comme l’autre, puis l’un avec l’autre et finalement l’un pour l’autre se sont efforcés d’inventer une manière efficace de montrer l’invisible, au risque d’une recherche qui assumerait d’inventer, par la visualisation, l’objet même de son enquête. Mais le statut prospectif qu’acquiert alors la visualisation de l’espace ne peut-il être considéré comme l’un des traits propres à une recherche en, voire de paysage ?

Because of its scale, the representation of the landscape always poses daunting problems. These problems are greater in the case of urban fringes due to their indeterminate nature, the dilution of their limits and the vagueness of their territorial status in the spatial perception of societies. By studying the case of the embankments, shoulders and abandoned infrastructures of the Likoto Eurometropolis (Lille/Kortijk/Tournai), this research on “marginal spaces” was confronted with an extreme feature of the urban fringe, the tenuousness and infinite linearity of which render it all the more elusive. As a result, embankments, ever present in the view most of us have of the places we travel through every day when using motorways or railways, are also the ones we take the least notice of since we perceive them simply as green spaces devoid of any intrinsic value. How can spaces which are destined to remain invisible be represented ? This article describes and records the problems which confront two modes of representation adopted by researchers – photography and cartography. It shows the ways these techniques, separately, together, and finally in the service of one another, have been used to attempt to show the invisible effectively, with the risk of adopting an approach which might seek to invent, through the process of visualisation, the object of its investigation. Can the prospective status acquired by the visualisation of space be considered as one of the intrinsic aspects of an approach to envisioning the landscape ?

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