28 avril 2021
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Samuel Perichon, « Les prés vergers de pommiers à cidre et les agroforêts de cacaoyers », Projets de paysage, ID : 10.4000/paysage.16118
La réédition de l’article « L’adieu sans regret aux pommiers hautes tiges en Bretagne », publié dans les actes du séminaire de l’École nationale supérieure du paysage de Versailles (2001), est l’occasion de fournir des éléments de comparaison avec d’autres régions productrices de fruits dans lesquelles nous avons également réalisé des enquêtes auprès de plusieurs générations d’agriculteurs d’une même famille. Une culture tropicale, la cacaoculture, semble particulièrement bien illustrer l’évolution récente de l’agriculture dans le monde, et les divergences d’opinion qu’elle suscite à travers les générations. Notre analyse comparative est fondée sur la base de résultats de recherche obtenus dans les régions du Guayas (Équateur) et du Chiapas (Mexique). Les témoignages recueillis mettent en lumière des réactions différenciées dont l’origine relève moins d’un contexte géographique caractérisé que d’une inégale appropriation des innovations technico-agronomiques développées par des instituts de recherche ou des firmes multinationales. Les politiques publiques pèsent de tout leur poids sur les stratégies d’exploitation privilégiées par les agriculteurs dans le sens où elles leur offrent, à juste titre ou non, des perspectives économiques. L’industrie agroalimentaire dans son recouvrement le plus large déstabilise également le socle de l’identité paysanne en disqualifiant les savoir-faire locaux, dont les pratiques agricoles et les variétés culturales. Dans les trois régions citées, elles correspondent chacune à des terroirs fruitiers reconnus à l’échelle nationale et/ou internationale, le constat est finalement assez proche.