Le jardin dans la littérature fin-de-siècle, ou quand un motif narratif devient un objet esthétique

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14 octobre 2021

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Geneviève Sicotte, « Le jardin dans la littérature fin-de-siècle, ou quand un motif narratif devient un objet esthétique », Projets de paysage, ID : 10.4000/paysage.21093


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Le motif du jardin dans la littérature participe d’un double processus de configuration ou de reconfiguration du monde : à la mise en représentation des lieux, des espaces et des plantes effectuée par le jardin concret s’ajoute dans les textes la mise en représentation du jardin par le langage. Ce motif littéraire met historiquement de l’avant les thèmes du rapport de l’individu à sa collectivité et de l’érotisme ; ainsi le jardin classique et romantique est un lieu de fusion heureuse entre l’homme et une certaine nature. Cependant, on assiste à la fin du xixe siècle à un retournement de la rhétorique. Le jardin décadent privilégie le pôle culturel, voire artificiel, d’une façon si extrême que la nature horticole se présente sous une forme délétère et mortelle. Plus encore, le jardin cesse d’être un motif narratif asservi au déroulement d’un récit et à la construction de personnages. Sa composante proprement langagière passe au premier plan. Il devient alors un objet esthétique autonomisé susceptible de générer de nouvelles significations.

In literature, the garden is part of a dual process of configuring or reconfiguring the world. Naturally, the concrete garden acts as a representation of places, spaces and plants. In texts, however, we have the added dimension of the garden itself being represented by language. This literary motif historically highlights the themes of eroticism and of the relationship between the individual and his collectivity. Thus, the classical and romantic garden depicts the positive fusion between man and a certain nature. However, in the late 19th century, there is an inversion of this rhetoric: the decadent garden favours the cultural or even the artificial pole in such an extreme way that nature becomes deleterious and lethal. Moreover, the garden is no longer a narrative motif serving only the development of a story and the construction of characters; its linguistic components become essential. It thus becomes an autonomized æsthetic object, capable of creating new meanings.

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