17 juin 2022
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1969-6124
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Gilles Clément, « Rêver le paysage, se soucier du vivant : pour une recherche-fiction », Projets de paysage, ID : 10.4000/paysage.24868
Dans cette contribution, il s’agit de proposer des éléments pour réfléchir, voire inventer, ce que pourrait être la recherche concernant le paysage ; chaque pas étant fait en s’assurant d’un sol plus ancien. Elle s’appuie sur d’autres textes, écrits dans des circonstances similaires au séminaire qui a provoqué celui-ci. Après avoir rappelé et expliqué le contexte dans lequel la question de la recherche est posée – l’ENSP, soit une école où l’on enseigne le projet – cet article souligne la transdiciplinarité qu’exige le paysage pour être expliqué, compris, révélé en ses potentialités. Il en déduit que la recherche ne peut ici qu’être « fiction » et côtoyer le rêve. C’est alors qu’une première incursion se fait en direction d’un texte expliquant la pédagogie de projet par le rêve et l’importance que revêt, pour la recherche, le Travail personnel de fin d’études (TPFE) des étudiants. En un troisième moment, quelques difficultés et principes inhérents à la recherche sont pointés. Le rêve de paysage s’accommode mal du protocole des comités de thèse en paysage. La question des archives et de la compilation ne semble pas aller de pair avec l’accueil qui doit être fait, dans le processus de projet, au paysage et, plus précisément, au vivant. L’importance accordée aux faits ne paraît pas s’accorder avec une attention portée au rêve. Mais il serait possible, en mettant l’accent sur l’innovation et l’invention, comme le font certains universitaires, d’imaginer une alternative, une recherche correspondant à une école de projet qui, par définition, s’interroge sur ce qui n’est pas encore, voire le crée. C’est ici que s’insère, dans cette contribution, un second texte, plus ancien. Sans rien renier de ce qui fut pensé, cet article essaie de défendre l’importance d’une hypothèse et de l’expérimentation qui sont à l’origine de tout projet de paysage comme de toute recherche en paysage. Il ne reste plus alors qu’à revenir au présent, à l’importance des TPFE, comme source potentielle de sujet de thèse en citant, parmi d’autres possibles, deux travaux qui interrogent le rôle subversif de l’art dans le paysage et la place fédératrice de l’eau dans les paysages urbains.