Gestion des sols et des substrats pour la nature et l’agriculture urbaines à Strasbourg : vers un renouvellement des représentations et des pratiques des circulations de matière ?

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7 mars 2023

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Adrien Baysse-Lainé et al., « Gestion des sols et des substrats pour la nature et l’agriculture urbaines à Strasbourg : vers un renouvellement des représentations et des pratiques des circulations de matière ? », Projets de paysage, ID : 10.4000/paysage.31236


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L’aménagement d’espaces naturels et agricoles en ville s’accompagne de circulations de terre végétale, autres substrats ou amendements, qui sont peu étudiées. De fait, l’attention des concepteurs, aménageurs et gestionnaires se concentre indirectement sur les sols, souvent considérés comme des éléments secondaires d’ensembles plante-substrat reconstitués ex nihilo. À partir d’une enquête qualitative exploratoire à Strasbourg, l’article questionne les modes de gestion des sols dans les projets d’aménagement de nature et d’agriculture urbaines, en tension entre des conceptions des sols comme des écosystèmes (situés) et comme des matériaux (à mettre en mouvement pour produire des espaces et paysages définis ex ante). Les apports de terres extérieures aux sites à aménager s’inscrivent dans une économie linéaire, tandis que la production d’amendements (au premier titre desquels le compost) à partir de déchets urbains illustre la tendance à la circularisation des flux d’approvisionnement. Ainsi, la gestion in situ des sols en place hérités reste limitée aux jardins partagés et à une ZAC, pour des raisons à la fois économiques et de contrainte politique encore émergente. Bien que non exhaustive, l’analyse transversale à l’échelle d’une ville présentée dans l’article donne des premiers éléments de compréhension du caractère systémique et multiscalaire des circulations, ainsi que des tendances qui modifient les équilibres entre types de circuits et de matériaux.

The development of natural and agricultural areas in cities which is accompanied by the circulation of topsoil along with other substrates or amendments is rarely studied. In fact, the attention of landscape architects and urban planners does not directly focus on the soils which are often considered as secondary components of plant-substrate combinations reconstituted ex nihilo. Based on an exploratory qualitative survey in Strasbourg, the article investigates the modes of soil management in urban nature and agricultural projects between which tensions exist due to the differing conceptions of soils as (situated) ecosystems and as materials (to be employed for producing spaces and landscapes defined ex ante). Soil inputs from outside the sites in development are part of a linear economy, while the production of soil amendments (primarily compost) from urban waste illustrates the trend towards a circular economy. As a result, the in situ management of inherited soils remains limited to community gardens and a joint development zone (in French zone d’aménagement concerté or ZAC) due to economic reasons and emerging political constraints. Although not exhaustive, the cross-sectional analysis on the scale of a city presented in the article sheds light on the systemic and multi-scalar nature of the circulation of materials, as well as of the trends affecting the balances between the typologies of circuits and materials.

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