De la transmission à la sympathie : Plotin et la désaffection du milieu perceptif (Enn. IV, 5 [29])

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25 juillet 2019

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Valérie Cordonier, « De la transmission à la sympathie : Plotin et la désaffection du milieu perceptif (Enn. IV, 5 [29]) », Philosophie antique, ID : 10.4000/philosant.2562


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Résumé Fr En

Dans son Traité 29, « Sur la vision », Plotin aborde à ce propos une difficulté consistant à savoir quelle part y joue le « milieu » séparant l’objet senti de l’organe. Cette question occupe les quatre premiers chapitres du traité : afin d’y préciser le rôle du milieu dans la perception visuelle, Plotin en admet provi­soirement la nécessité, dressant au premier chapitre la liste des possibilités théo­riques envisageables à partir de cette hypothèse de travail. Afin de mieux voir les étapes et les enjeux de cette argumentation dense, elliptique et à peine effleurée par les études sur la question, je l’analyse ici à la lumière de textes antérieurs por­tant sur les modalités de la sensation comme telle et sur le problème, plus géné­ral, de la transmission d’une affection à travers un milieu donné. Ces questions, abordées avant Plotin dans des cadres divers et à partir de problématiques va­riant d’un auteur à l’autre (Platon, Aristote et ses successeurs dans le Lycée, Chrysippe de Soles, Plutarque de Chéronée, Pline l’Ancien, Galien de Pergame), ont été retravaillées par Alexandre d’Aphrodise à propos d’un thème précis, pour donner lieu à un modèle original de transmission dont j’aimerais montrer qu’il est d’un apport décisif dans le Traité 29, puisqu’il donne à Plotin l’instru­ment indispensable pour, en l’approfondissant afin de mieux le dépasser, élabo­rer par là sa propre théorie de la vision, solidaire d’un processus de désaffection du milieu perceptif amorcé avant lui.

In his Treatise 29, On Vision, Plotinus addresses the difficulty of knowing the actual function of the medium separating the sensible object from the eye. The first four chapters of the treatise are dedicated to this question : in order to specify the role of the medium in visual perception, Plotinus provisionally admits its necessity and, in the first chapter, draws up a list of the various theoretical models conceivable on the basis of this working hypothesis. In order to get a better view of the stages and issues of this dense and elliptical argument, barely touched upon in studies of this issue, I analyze it in light of some earlier texts about the moda­lities of sensation as such and the problem, more generally, of transmitting an affection through a medium. These questions were addressed before Plotinus within various conceptual frame­works and according to the views of various authors (Plato, Aristotle and his Peripatetic fol­lowers, Chrysippus, Plutarch of Chaeronea, the Elder Pliny and Galen), and they were re­worked by Alexander of Aphrodisias on a specific theme related to cosmology. I hope to show that the new model of transmission that he proposed allowed Plotinus to elaborate his own theory of vision, on the basis of a process of disaffection of the perceptive medium that was already initiated before him.

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