Platon et les poètes dans la République

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21 décembre 2020

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Robert Muller, « Platon et les poètes dans la République », Philosophie antique, ID : 10.4000/philosant.3911


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On dit et répète que, dans la République, Platon a chassé les poètes de la cité. L’affirmation n’est pas fausse, à condition d’ajouter plusieurs réserves et précisions qui, si on les prend au sérieux, donnent une image très différente de l’attitude de Platon envers la poésie. La cité a besoin de poètes : une partie essentielle de l’éducation des gardiens (livres II-III) repose sur la musique-poésie, et c’est bien pourquoi Platon s’attarde longuement sur les règles à respecter en la matière. Cette poésie soumise à la censure n’est pourtant pas la seule admise : vis-à-vis de la poésie existante (Homère, les Tragiques), le philosophe adopte une position nuancée : elle a beaucoup de charme, et si elle a beaucoup de défauts, il n’est pourtant pas impossible de l’accueillir dans la cité pour peu que les citoyens soient munis de l’antidote fourni par l’éducation. C’est à cette dernière qu’on doit apporter tous ses soins, à celle des gardiens mais aussi à celle des citoyens ordinaires.

It has been said time and again that Plato, in the Republic, banishes poets from the city. This statement is not untrue, provided one adds several restrictions and clarifications which, if taken seriously, will give a very different image of Plato’s attitude towards poetry. The city does need poets : a crucial part of the education of guardians, as described in books II and III, is based on music-poetry, and this is indeed why Plato develops at length the rules to be observed in this regard. But this poetry, which is subject to censorship, is not the only acceptable kind of poetry : Plato’s position is less clear-cut with regard to existing poetry, such as Homer’s or that of the tragic poets, which has its charms, and although it may have many flaws, it can still be allowed within the city, as long as citizens are immunized against it by education, which must be the object of the utmost care, whether it is designed for the guardians of the city, or for ordinary citizens.

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