29 novembre 2021
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Gianmarco Minesi, « La structure de l'idée dans le Parménide de Platon », Philosophie antique, ID : 10.4000/philosant.5327
Qu’est-ce que l’un qui fait l’objet de la deuxième partie du Parménide ? C’est-à-dire le long « exercice » que l’Éléate entreprend pour « muscler » le jeune Socrate ? Cet article vise à montrer qu’une réponse attentive et articulée à cette question épineuse mais absolument centrale est en mesure de définir les traits principaux d’une lecture unitaire du Parménide de Platon, capable non seulement de raccorder de manière efficace les deux parties de l’œuvre mais aussi de rendre raison de la grandiose complexité de la deuxième partie, à commencer par ce qu’on appelle traditionnellement la « deuxième hypothèse ». J’entends à cette fin montrer que l’un peut être assimilé à l’idée, comme de plus en plus de chercheurs semblent l’affirmer, mais tout en soulignant qu’il est aussi et à la fois le premier nombre, la monade, et l’être monadique que le Parménide historique décrit dans son poème. Ce qui en ressort est une conception de l’un qui, en plus de permettre l’unification de trois domaines d’étude apparemment différents, la mathématique, l’ontologie et la dialectique, est en mesure d’éclairer d’un jour nouveau notre compréhension de la notion d’idée, de sa genèse et des nombreuses difficultés qu’il fallait résoudre pour arriver à la perfectionner.