Signe et fonction des objets lithiques préhistoriques en Sardaigne

Fiche du document

Date

15 novembre 2009

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2118-8211

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2105-2565

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess


Sujets proches Fr

objets petit objet

Citer ce document

Ramona Cappai et al., « Signe et fonction des objets lithiques préhistoriques en Sardaigne », Préhistoires méditerranéennes, ID : 10.4000/pm.360


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

The presence of lithic tools in the funeral contexts is a recurrent fact related to the different compositions of the mortuary assemblages : they contain objects of daily use and objects of prestige and symbolic value. The lithic elements recovered in the burials of Ispiluncas (Sedilo, Sardinia), represent an occasion to discuss the sense and value of funeral deposits, connected to the ritual domain, composed of gestures and offers. These elements suggest the existence of complex rituals : they start by the moving of objects belonging to daily life to the funeral domain/sphere, losing their function of use, coming into the world of the defuncts through technical acts that can themselves become symbolic. An aspect of ritual seems to be suggested by the presence of picks, used for the excavation of the hypogeum, of used objects or showing deliberate fractures, which could suggest the wish to deprive the daily object of its primary function and to insert it in the parallel and, at the same time opposite, afterlife. The technological analysis of the knapped lithic industry and the reconstruction of reduction sequences attest the presence of many elements linked to the knapping phase : core preparation flakes, débitage products, tools and débris. These elements primarily show that a part of the débitage was made at the necropolis. This evidence open a discussion on the value of knapping operations as ritual gestures, although the state of the research, due to the bad quality of the available data, strongly limits its field. The main issue is to establish the real purpose of the débitage inside the grave : was it the realization of funeral objects or offerings ? Or was knapping part of the ritual ? From the economic point of view, the intimate bond with daily life is once more highlighted : although obsidian is preferentially chosen at Sedilo, local or easier to find stones are also used, testifying to different approaches to raw material exploitation and the same technology used in the dwelling sites.

La présence d’outillage lithique dans les dépôts sépulcraux est un fait récurrent de la composition des mobiliers funéraires, qui contenaient des objets d’usage quotidien, mais aussi de prestige, dont la dimension symbolique est plus directement perceptible. Les éléments lithiques retrouvés dans les hypogées funéraires d’Ispiluncas (Sedilo, Sardaigne), offrent l’occasion de lancer un débat sur le sens et la valeur des dépôts funéraires, liés aux rituels, faits de gestes et d’offrandes. Ces éléments suggèrent le déroulement de rituels complexes : ils commencent par le déplacement dans le domaine funéraire des objets appartenant à la vie quotidienne qui, en perdant leur fonction d’usage, entrent dans le monde des morts au travers de gestes techniques qui deviennent symboliques. Un aspect du rituel paraît être suggéré par la présence de pics de creusement des hypogées, d’objets usagés et d’objets avec des cassures vraisemblablement intentionnelles, qui peuvent être vus comme relevant de la volonté de priver de sa fonction normale l’objet appartenant à l’univers quotidien pour l’insérer dans le monde parallèle, et en même temps opposé, de l’au-delà. L’analyse technologique de l’industrie lithique taillée de Sedilo et la reconstruction de la chaîne opératoire ont mis en évidence la présence de plusieurs éléments liés aux phases de débitage : éclat de préparation, produits du débitage, outils et débris.  Ces éléments montrent d’abord qu’une partie du débitage a été effectuée dans la nécropole. En outre une telle évidence ouvre la discussion sur la valeur des opérations de taille comme gestes du rituel, bien que l’état actuel de la recherche en limite fortement le discernement à cause de la mauvaise qualité des données disponibles. Il faut avant tout établir quel était le but réel du débitage dans la tombe : était-ce la réalisation d’objets du mobilier ou des offrandes, ou bien la fabrication d’outils servant à fabriquer de tels objets ou bien encore, le débitage lui-même était-il une partie du rituel ? Au point de vue économique on remarque là aussi un lien étroit avec la vie quotidienne : à côté du choix préférentiel de l’obsidienne sont utilisées à Sedilo des roches locales ou faciles à repérer, qui témoignent des différentes modalités de l’exploitation des matières premières telles qu’elles sont connues dans les habitats.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en