28 mai 2015
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Peter Messerli et al., « Marginal Lands or Marginal People? Analysing Key Processes Determining the Outcomes of Large-Scale Land Acquisitions in Lao PDR and Cambodia », International Development Policy | Revue internationale de politique de développement, ID : 10.4000/poldev.2037
Cet article vise à combler le fossé existant entre les études de cas, qui fournissent généralement des aperçus qualitatifs basés sur les processus, et les inventaires nationaux ou mondiaux, qui offrent généralement des analyses spatialement explicites et quantitative de modèles plus larges ; il souhaite ainsi présenter des données adéquates pour l’élaboration des politiques concernant les acquisitions de terres à grande échelle. C’est pourquoi il relie les modèles spatiaux d’acquisitions de terres aux processus sous-jacents de mise en œuvre de l’attribution des terres. Du point de vue méthodologique, relier les modèles et les processus décrits s’est avéré difficile, mais nous avons identifié des indicateurs qui ont pu être ajoutés aux inventaires et aux systèmes de surveillance, rendant alors les liaisons possibles. Une telle combinaison d’approches complémentaires peut aider à déterminer où il existe un espace politique pour une gouvernance plus durable des acquisitions de terres, à la fois géographiquement et eu égard aux processus de transitions agraires. Notre analyse spatiale a révélé deux modèles généraux : 1o des acquisitions relativement importantes, liées à la foresterie, qui ciblent des paysages forestiers et interfèrent souvent avec les systèmes agricoles de semi-subsistance ; 2o des acquisitions plus petites, liées à l’agriculture, qui ciblent souvent des terres agricoles existantes et interfèrent également avec les systèmes de semi-subsistance. En outre, notre méta-analyse des processus de mise en œuvre des acquisitions de terres montre que les processus autoritaires émanant du sommet dominent. Initialement, les exigences de puissants investisseurs régionaux et nationaux ont tendance à primer sur les variables socio-écologiques, les intérêts des acteurs locaux et les mécanismes de gouvernance foncière. Cependant, au fur et à mesure que les terres disponibles deviennent rares et que les acteurs locaux acquièrent de l’expérience face aux acquisitions de terres, il apparaît que les investissements fonciers commencent à échouer ou à céder la place à des modèles d’investissement plus ascendants et inclusifs.