Social Suffering and Structural Violence: Nepali Workers in Qatar

Résumé En Fr

Some 400,000 unskilled and prevalently male Nepali labourers work in Qatar as per an agreement between the governments of the two countries. They are the lowest level of the genetically engineered pyramid of some two million migrant workers that represent some 90 per cent of the resident population in Qatar. The pyramid and the myriad forms of exploitation and discrimination that go with it are functional to Qatar’s development agenda and in particular preparations for the 2022 football World Cup. Based on ethnographic fieldwork in Nepal and Qatar, this chapter analyses social transformations in rural Nepal, the exploitative regulation of migration and the human condition of Nepali migrants in Qatar as well as the meanings ascribed to it. We look at the pressure exerted by international organisations, namely the International Labour Organization (ILO) and international trade unions, that led to reforms recently introduced by Qatar and reflect on the longer-term implications, if and when the ‘brave new world’ of Qatar no longer requires an extensive migrant presence.

Environ 400 000 travailleurs non qualifiés et essentiellement masculins travaillent au Qatar dans le cadre d’un accord entre l’émirat et le gouvernement du Népal. Ils constituent le niveau le plus bas de la pyramide génétiquement modifiée de quelque deux millions de travailleurs migrants qui représentent environ 90 % de la population résidente au Qatar. La pyramide et la myriade de formes d’exploitation et de discrimination qui l’accompagnent font partie du programme de développement du Qatar, en particulier en ce qui concerne les préparations à la Coupe du monde de football prévue en 2022. À partir d’un travail ethnographique au Népal et au Qatar, ce chapitre analyse les transformations sociales du Népal rural, la régulation de la migration fondée sur l’exploitation et la condition humaine des Népalais ayant émigré au Qatar ainsi que le sens qui y est assigné. L’article s’intéresse à la pression exercée par les organisations internationales, notamment l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et les syndicats internationaux, qui a entraîné des réformes récentes au Qatar et aura des conséquences à long terme, si et quand le «  meilleur des mondes  » qatari ne requerra plus de large présence de migrants.